ABUELA

Susanna, un jeune mannequin espagnol, est sur le point de percer dans le milieu de la mode à Paris. Mais lorsque sa grand mère, Pilar, est victime d’un accident la laissant quasi paralysée, elle doit rentrer à Madrid, afin de veiller sur celle qui constitue sa seule famille. Alors que leur anniversaire commun approche, de vieux souvenirs ressurgissent en parallèle d’événements bizarres et le comportement de la grand mère devient de plus en plus inquiétant…

Il y a plus de 15 ans, un jeune cinéaste espagnol du nom de Paco Plaza se faisait connaitre en réalisant un long métrage d’horreur pure, et rencontra un grand succès, REC. Le voici revenu derrière la caméra avec ce nouveau film d’épouvante psychologique, commençant tel un drame familial banal: une jeune fille se retrouve contrainte de s’occuper de sa grand mère très malade, enfermées toutes deux dans un appartement du centre de Madrid. Bien entendu, ce pitch dérive assez vite vers une intrigue plus fantastique, avec l’apparition de phénomènes étranges, dès l’instant où la mamie impotente devient mutique, inerte, déjà quasi morte! Son faciès inquiétant participe au fait que l’on est déstabilisé par cette relation de totale dépendance qu’elle finit par faire subir à notre jeune héroïne, dévouée mais rapidement effrayée aussi! Plaza, très malin, ancre son récit dans une réalité crue: celle de la vieillesse et de la dégradation du corps et de l’esprit, mais s’oriente ensuite vers de l’horreur viscérale. Il sait doser les effets de terreur pour ne pas verser dans une surenchère, souvent trop présente dans les productions américaines par exemple.

Ainsi, il explore l’aspect peu ragoûtant et donc forcément repoussant de cette vieille femme, aux allures de sorcière, sûrement dotée de pouvoirs indicibles et par ce biais, Abuela devient un objet filmique original. La seconde partie, un peu plus répétitive, accuse quelques baisses de rythmes, mais grâce aux deux actrices, la sauce prend sans difficulté. Almudena Amor se défend bien dans le rôle principal, tandis que Vera Valdez incarne cette grand mère terrifiante avec beaucoup de présence (et quasiment sans dialogues en plus!). Ce qui est le plus réussi dans ce huis clos cauchemardesque, c’est certainement la façon dont Plaza installe une peur insidieuse, bien plus efficace car construite avec parcimonie. Un bon film d’horreur donc, ce qui est devenu une denrée rare aujourd’hui: le genre est si balisé qu’il est compliqué de se démarquer.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Plutôt une très bonne surprise du genre horreur grâce à l'espagnol Paco Plaza. Vera Valdez campe une mamie bien flippante!

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