BILLY ELLIOT

Dans un village minier du Nord Est de l’Angleterre, Billy, 11 ans, découvre avec stupeur qu’un cours de danse partage les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord effaré, il devient peu à peu fasciné par la magie de la gestuelle du ballet, activité bien peu virile aux yeux de son père et de son grand frère…

Tout premier film de cinéma pour Stephen Daldry, metteur en scène de théâtre à la base, Billy Elliot a tout du « feel good movie » irrésistible, avec tout de même beaucoup de choses en plus. Le portrait de ce jeune garçon, orphelin de mère, troquant ses gants de boxe pour devenir danseur émeut infiniment par la justesse de son traitement, sa manière émouvante de mêler l’histoire intime du gamin avec celle de l’Angleterre à un moment précis. Nous sommes en 1984, le pays est plongé dans une grève dure des mineurs, en opposition à la politique ultra conservatrice de Margaret Thatcher, la famille du jeune Billy Elliot prend justement pleinement part au mouvement. Ce réalisme social très fort, intelligemment intégré au récit, renforce l’émotion ressentie, et ce même si la réalisation de Daldry n’est pas exempte de quelques défauts de débutant: il met tout au service de sa narration avec à la fois une approche candide et une modestie dans le regard. Il parvient également à faire du mélodramatique sans mièvrerie et certaines séquences sont véritablement bouleversantes. La destinée de ce gosse déterminé à s’exprimer par le corps touche par une grâce indicible, sans délaisser pour autant un certain humour, au milieu d’instants plus portés sur les larmes.

La dynamite positive du film explose avec l’interprétation du jeune Jamie Bell, excellent pour ce rôle d’enfant aussi buté qu’écorché. Mais, comme presque toujours dans le cinéma britannique, l’ensemble des comédiens fait un sans faute (Gary Lewis en père sévère et macho, Julia Walters en prof de danse à la vie morose). Se battre pour réaliser ses rêves a beau être la morale simpliste de ce très beau film, il faut avouer que cette ode à la tolérance et à l’acceptation de soi dépasse le cadre figé du drame social pour offrir un spectacle enjoué et plein de vitalité. On a soi même envie d’exécuter quelques pas de danse, en admirant ce Billy Elliot habité par sa passion.

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Ultra émouvant, ce drame social composé de moments de grâce, frappe en plein coeur. Jamie Bell surprenante révélation de ce beau premier film anglais.

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