CALVAIRE

Mark Stevens, un chanteur de cabaret itinérant, parcourt la France dans son mini van. Un jour, il tombe en panne dans une campagne isolée et demande de l’aide à un habitant égaré de passage. Il est accueilli d’abord gentiment par Bartel, un ancien aubergiste, qui lui propose de passer la nuit là , en attendant la réparation de son véhicule.

Pour son entrée en matière dans le cinéma belge, Fabrice de Welz n’a pas exactement choisi la facilité ni tricoter un joli pull confortable à porter. Son premier long métrage, un pur film de genre, est tout simplement un voyage au bout de l’horreur, baignant dans un climat poisseux et sinistre dès son démarrage. L’image granuleuse rappelant le style documentaire filmé en caméra super 8 apporte encore plus de vérité à ce cauchemar, d’abord vécu par son personnage principal, un chanteur de variétés pour maisons de retraites, perdu dans un lieu glauque, au milieu de nulle part et bientôt victime de paysans totalement dégénérés. Cauchemar ressenti également du même coup par le spectateur, mal à l’aise, assistant au dit « calvaire » qu’annonce le titre. De Welz s’y entend très bien pour refaire « à sa sauce » un type de films que personne n’a pu oublier jusque là, parmi lesquels on pense nettement à La Traque, Délivrance, et dans une moindre mesure à Massacre à la Tronçonneuse. N’utilisant même pas tellement d’effets gore ou de sang à outrance, il préfère laisser le malsain envahir l’espace, le récit, le déroulement de chaque séquence sur un mode vraiment malaisant. Vous voila prévenus: au programme folie, zoophilie, tortures, etc… se relayent « gaiement » pour des hauts le coeur assurés!

En victime impuissante et martyrisée, Laurent Lucas, habitué aux films extrêmes, est parfait dans sa partition, face au plus surprenant Jackie Berroyer, dont on peut oublier la veine comique pour admirer sa capacité à inquiéter et effrayer avec son aubergiste timbré. Et de vraies trognes à faire peur pour les seconds rôles, dont le regretté Philippe Nahon. Entre film d’horreur et survival dérangeant (car plutôt réaliste dans sa forme), Calvaire permet à De Welz d’afficher un vrai talent d’auteur et d’affirmer sa bizarrerie et sa singularité, au risque de ne pas plaire à tous publics. Son opus est en tout cas une expérience radicale.

ANNEE DE PRODUCTION 2004.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un premier long métrage radical venu de Belgique, malsain à souhait. Casting de gueules et Berroyer dans un contre emploi intéressant.

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