CHROMOSOME 3

Nola Carveth est soignée par le psychiatre Raglan pour des troubles mentaux sévères, liés à son passé. C’est son ex mari qui a la garde de leur petite fille, Candy. Bientôt, les membres de la famille de Nola (sa mère, son père) sont victimes d’étranges créatures, les massacrant littéralement. D’où viennent elles? La nouvelle technique de traitement appelée la psychoplasmatique que subit Nola expliquerait elle ces phénomènes?

Le canadien David Cronenberg démarra sa carrière avec des oeuvres à petit budget, mais déjà diablement dérangeantes comme Frissons ou Rage. Avec cet opus, il place le curseur de l’étrange et du bizarre encore plus loin, proposant un cauchemar éveillé où il met en avant ses thématiques favorites: le mental et l’organique. Totalement malsain jusqu’à en être effrayant, voici un film d’horreur pas comme les autres avec ce scénario à la fois tordu et imaginatif dans lequel une femme engendre des monstres par des orifices nouveaux qu’elle peut ensuite « guider » et faire agir par sa seule colère. Aussi violent psychologiquement que visuellement (le final restera dans toutes les mémoires une fois découvert), Chromosome 3 ne s’appréhende pas facilement, tant il est perturbant à suivre. Cronenberg y conjugue avec excellence l’énigmatique et l’intelligence, en donnant une véritable épaisseur à ses personnages, souvent beaucoup plus vite et mal traités dans les films de genre. Friand d’expérimentations sur des cobayes humains, le réalisateur se régale avec ces transformations de corps, ces malformations répugnantes dans un univers nettement dystopique.

Au passage, il traite aussi des conséquences indirectes et terribles d’un divorce, le résultat désastreux d’une séparation sur la psyché d’une femme et par ricochet sur celui de sa petite fille. Dans le rôle du psy plus timbré que ses malades, qu’il « soigne » avec les méthodes d’un gourou, Oliver Reed se montre très convaincant et antipathique au possible. Mais c’est surtout Samantha Eggar, dont on se souvient de la performance dans L’Obsédé, qui livre là une composition sidérante de mère schizophrène et empêtrée dans un Oedipe pour le moins compliqué! Chromosome 3 marque clairement la confirmation d’un grand metteur en scène, avec son manque total d’humour, son morbide assumé et son horreur extrême. Vous voila prévenus!

ANNEE DE PRODUCTION 1979.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Hyper perturbant et malsain, cette oeuvre d'horreur viscérale confirme toute la singularité du talent de Cronenberg. Superbe jeu de Samantha Eggar.

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