COPYCAT

Le Docteur Helen Hudson est psychiatre, auteur d’ouvrages à succès sur les tueurs en série. Les conférences qu’elle multiplie à travers les Etats Unis attirent un public nombreux, dans lesquelles se glissent parfois d’étranges admirateurs, psychopathes en puissance. Helen va bientôt aider la jeune policière Monahan à enquêter sur une série de meurtres atroces imputés à un seul et même homme. Sa spécialité: remettre en scène au détail près les crimes des plus illustres tueurs en série de l’Histoire américaine.

Une sorte de mode s’est emparé du thriller américain au cours de la décennie 90, après le triomphe mondial du Silence des Agneaux. Celle consistant à raconter les agissements de serial killers, tous plus abominables les uns que les autres. Ainsi, le public eut droit à Bone Collector, Tueurs Nés, Le veilleur de nuit et le superbe et indépassable Seven. Ce qui fait que quand ce Copycat est sorti, il arrivait avec une longueur de retard par rapport à ses films là et fut froidement accueilli par la critique. Cette fois, l’assassin se distingue en copiant avec exactitude les meurtres commis dans le passé par des types tels que Ted Bundy, Jeffrey Dahmer, Di Salvo ou Gacy et donne du fil à retordre à une psychologue déjà agressée et passablement effrayée et d’une lieutenant de police butée. Le canevas de départ ne brille donc pas par son originalité et le réalisateur Jon Amiel « exécute » ses plans et sa mise en scène de manière scolaire, sans surprises. Copycat comporte pourtant de réelles qualités non négligeables: il décortique les comportements particuliers des psychopathes, tout en alimentant un suspense latent, dans un San Francisco angoissé, où l’on assiste aux premiers pas (encore balbutiants) d’Internet. Amiel insiste sans doute trop sur les effets de pénombre et de lieux clos, désamorçant parfois l’effroi attendu.

La plus value provient du duo féminin en charge de rendre ce thriller moins « banal » qu’il n’y parait. Le binôme Sigourney Weaver/Holly Hunter fait du bon boulot, unissant leurs forces et leur instinct pour traquer le monstre et en venir à bout. Sigourney incarne la psy vivant confinée chez elle, handicapée par une agoraphobie dévorante, et Hunter écope du personnage de la femme flic méthodique, déterminée à arrêter le meurtrier. Au final, cette photocopie pas trop mal foutue des Agneaux et de Seven n’a pas à rougir de son intrigue efficace qui, sans être exceptionnelle, s’avère très regardable et réserve son petit lot d’émotions fortes.

ANNEE DE PRODUCTION 1996.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un thriller honnête mêlant suspense et psychologie, dont le principal tort est d'arriver après une vague énorme de films sur les tueurs en série. Mise en scène passable d'Amiel. Les deux actrices nous tiennent en haleine.

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