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LE PASSAGER DE LA PLUIE

Un soir, un inconnu inquiétant s’introduit chez Mélancolie, femme dont le mari est absent, l’agresse et finit par la violer. Folle de terreur, elle parvient à le tuer et à se débarrasser du cadavre. Mais peu de temps après, un mystérieux Américain la harcèle de questions. Refusant d’avouer le meurtre, elle se retrouve alors impliquée dans une lutte sans merci avec son inquisiteur.

Après une décennie 60 riche en succès (Plein Soleil, Le Jour et l’heure, Paris Brûle t’il?), le réalisateur René Clément se trouve quelque peu en panne d’inspiration et s’adjoint les services du romancier Sébastien Japrisot pour adapter un des romans de ce dernier, Le Passager de la Pluie. Le film démarre de manière plutôt angoissante avec une longue première séquence d’agression, bien filmée, donnant le ton d’un policier efficace et prometteur. C’est ensuite que la courbe du scénario fléchit hélas vers le bas, car il se fonde uniquement sur les rapports troubles entre l’héroïne et un type dont on ne sait pas vraiment s’il est flic ou truand et leur dialogue tourne autour d’un pot relativement vide. Clément voulait sans doute parler de notions d’innocence et de culpabilité, de l’importance d’un aveu rédempteur et entrainer l’intrigue vers quelque chose de plus abstrait, enveloppant ses personnages dans une espèce de voile opaque. En effet, il est difficile de comprendre les motivations et les décisions qu’ils prennent, ce qui finit par provoquer une lassitude inévitable. Clément connait son métier et sa mise en scène joue comme dans Les Félins sur l’ambiguité, le non dit, le poids du secret: pendant un petit moment, c’est intriguant et puis on se rend compte que ça ne mène nulle part au final. Le rythme en dents de scie ne permet pas non plus d’adhérer davantage au récit alambiqué.

Alors, l’intérêt principal  réside dans le couple formé par Charles Bronson et Marlène Jobert, assez improbable sur le papier et qui à l’écran propose une danse curieuse faite de séduction, d’emprise, de mystère et cet aspect là tient déjà mieux la route. Bronson y trouve sans doute son rôle le plus intéressant tourné en français (son accent à couper au couteau participant à son charme). Quant aux rôles secondaires, on croise Jill Ireland (jolie mais actrice nulle), Annie Cordy, Corinne Marchand ( plutôt employée dans le cinéma d’auteur et dans le Cléo de Varda). La BO comprend la chanson de Francis Lai (titre éponyme au film). Malgré tout, Le Passager de la Pluie se révèle un policier psychologique trop mou pour combler nos attentes.

ANNEE DE PRODUCTION 1969.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Intrigue compliquée et peu captivante, réalisation plus que moyenne, Clément déçoit malgré un couple inédit formé de Bronson et de la jolie Marlène Jobert.

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