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DIX PETITS NEGRES

Invités par un certain Mr Owen, 10 personnes se retrouvent isolés dans un immense palais, au milieu de ruines antiques, en plein désert iranien. Ils sont accueillis par deux domestiques, mais leur hôte reste invisible et mystérieux. Le premier soir, tandis qu’ils dinent, un magnétophone se déclenche et l’on entend une voix accusant chacun des invités d’un meurtre qui doit être vengé. Un peu plus tard, un premier convive s’écroule, mort! Fuir s’avère impossible pour les 9 restants…

Il s’agit d’un des plus fameux romans policiers d’Agatha Christie, avec Mort sur le Nil et Le Crime de l’Orient Express et cette histoire ne pouvait manquer d’être adapté au cinéma. Le récit, collant parfaitement au livre, ne réserve que peu de surprises: l’ambiance intrigante se marie avec un suspense correct, un sentiment de paranoïa s’instaure entre les personnages (chacun accusant l’autre de vouloir l’éliminer), et le huis clos presque total renforce évidemment ce ressenti oppressant. Malheureusement, l’auteur en charge de mettre en scène est le britannique Peter Collinson, qui se contente de poser sa caméra avec paresse et ne cherche à aucun moment à imposer des idées originales pour rendre son intrigue plus palpitante. Par exemple, il aurait pu se servir du décor de ce palais gigantesque pour créer une peur des endroits clos et presque labyrinthiques, or il le filme platement. De même, il met peu d’entrain entre chaque passage « choc », enquillant les morts de manière mécanique. Le résultat offre plus une sorte de « giallo » italien (très à la mode à ce moment là avec les films de Dario Argento) que du polar anglais inquiétant. La comptine de ces 10 petits nègres disparaissant à tour de rôle est utilisée bien sûr, mais sans que Collinson ne lui fournisse de relief particulier.

En fait, la production semble avoir tout miser sur le casting international en béton armé, censé enchanter un public friand de vedettes. Ainsi, on retrouve par exemple Oliver Reed, la jolie Elke Sommer (une habituée du cinéma Bis), Richard Attenborough, le distingué Herbert Lom, mais également deux français: Charles Aznavour dans un rôle court de pianiste ivre et la très belle Stéphane Audran, entre deux films de Chabrol, ici employée de nouveau dans une intrigue policière. Bien sûr, grâce au texte d’Agatha Christie (fort bien pensé) et à ces acteurs là, le film n’a rien de honteux ou de désagréable, c’est juste qu’avec un réalisateur d’un autre calibre, il aurait pu atteindre un niveau supérieur, pour verser peut être dans plus de sadisme encore!

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un excellent roman policier avec hélas à l'arrivée un film à la mise en scène tiédasse et au déroulement terne. Reste un casting bien choisi et bien sûr l'esprit d'Agatha Christie.

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