EIFFEL

Vers 1888, l’ingénieur Gustave Eiffel vient de collaborer à la construction de la Statue de la Liberté. Il doit alors faire face à la pression du gouvernement français qui souhaite qu’il conçoive quelque chose de spectaculaire pour l’Exposition Universelle de 1889. Alors que l’ingénieur ne s’intéresse qu’au projet du métro parisien, il recroise Adrienne Bourgès, son amour de jeunesse. Cette relation interdite et secrète va l’inspirer pour créer une tour de plus de 300 mètres de haut, changeant ainsi l’image de Paris à tout jamais…

De la part de Martin Bourboulon, auteur des comédies Papa ou Maman 1 et 2 (sympathiques, mais gentillettes), on ne s’attendait pas forcément à ce qu’il s’attaque à un biopic épique sur le constructeur du plus fameux monument français. D’entrée de jeu, nous sommes transportés dans le Paris du 19ème siècle, avec une très belle reconstitution d’époque, soignée, soucieuse du moindre détail et filmée en Scope, manière de donner une grandeur supplémentaire à son sujet, déjà d’envergure. Bourboulon ne lésine pas sur les moyens, et surtout ajoute du romanesque et de la fiction à une histoire vraie avec laquelle il s’arrange pour dramatiser son récit. Presque plus que le parcours passionnant d’Eiffel, le film se concentre davantage sur l’aspect intime et conte la romance de l’ingénieur avec celle qui l’aurait sûrement inspiré pour mettre sur pied son colosse d’acier. Au lieu de nous faire un cours d’Histoire trop poussé et rébarbatif sur la construction de la Dame de fer, le réalisateur préfère se pencher sur les tourments du coeur de son créateur et au final, le biopic attendu se transforme en mélodrame.

Tout de même classique, voire académique dans son élaboration, Eiffel n’en possède pas moins de souffle et coche toutes les cases du « beau film populaire » qu’il ambitionnait d’être sur le papier. Soulignons néanmoins l’utilisation intempestive de la musique d’Alexandre Desplat, jolie au demeurant mais envahissante. Quant aux comédiens, si Romain Duris s’efforce de rendre son personnage aussi fiévreux que possible et que Pierre Deladonchamps se montre idéal dans un rôle de mari évincé, la plus belle surprise vient clairement de l’actrice choisie et révélée ici avec éclat: l’anglaise Emma MacKey, à la fois belle et fine comédienne, vole quasiment la vedette à ces deux illustres partenaires. Notre cinéma français est souvent décrié ou critiqué pour son manque d’ambition. Ce film prouve que nous pouvons aussi faire du spectacle, tout en parlant d’amour et de grands sentiments.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Faux biopic mais vrai film populaire avec beaux costumes et reconstitution canon. Plus que Duris, c'est Emma MacKey qui se démarque.

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