HULK

Le jeune scientifique Bruce Banner domine difficilement son courroux. Derrière une vie paisible de chercheur brillant, accompagné de sa belle petite amie Betty, il dissimule un passé douloureux. Un accident de laboratoire laissant s’échapper des Rayons Gamma ultra dangereux survient et va provoquer les penchants héroïques de Bruce. Il se transforme bientôt en un énorme monstre vert hyper puissant et très… en colère!

Très curieusement, la réalisation de ce blockbuster de la Franchise Marvel a été confiée à Ang Lee, excellent metteur en scène de films plutôt raffinés et sensibles (on se souvient de sa comédie tendre sur l’homosexualité Garçon d’Honneur et surtout du carton planétaire de son mélo gay Brockeback Moutain) et il faut avouer que ce choix surprenant laisse encore songeur. Il s’attaque donc au mythique Hulk, immortalisé par Lou Ferrigno pour la télévision dans les années 70. Lee aborde le thème de l’enfance tourmentée de Bruce Banner et de son rapport compliqué au père avec sa finesse habituelle, sa franche délicatesse tranche bien sûr avec le restant du film qui est censé être d’abord un bon gros machin d’action. Le bruit et la fureur du personnage vert de rage n’interviendra d’ailleurs qu’après 45 minutes de tergiversations, de psychodrame inattendu. Non pas que ce soit désagréable, au contraire! Il était même courageux de tenter ce mélange d’humanité tourmentée et d’explosion monstrueuse. Pour coller à l’esprit de la BD, Ang Lee impose l’idée d’utiliser les vignettes en « spleet screen », ce qui rajoute un aspect fun et original à l’entreprise. Bref, jusque là, la mayonnaise prend plutôt bien.

Hélas, les défauts du film vont peu à peu prendre le dessus sur les réelles premières qualités. A savoir les effets spéciaux numériques dont il faut avouer qu’ils sont globalement très vilains, et plus grave, la créature de Hulk manque paradoxalement d’épaisseur (!!) et de vie, l’expression de son visage pue l’ordinateur à des kilomètres. Ensuite, quand l’action bat son plein (c’est à dire surtout le dernier tiers), il fait des bonds ahurissants de sauterelles sous ecstasy dans les dunes d’un désert pour échapper à l’armée et on frise le ridicule achevé! Pour enterrer le tout, la durée interminable de 2H20 aurait dû être revue sérieusement à la baisse lors du montage. Ang Lee s’égare largement sur la partie du pur divertissement, mais parvient à faire exister la relation père/fils, qui reste le meilleur atout du film. L’acteur Eric Bana fait passer la pilule grâce à son charisme de beau gosse et son jeu inspiré. Ce Hulk mitigé souffre sûrement de sa trop grosse ambition et ne donne qu’un résultat boursouflé.

ANNEE DE PRODUCTION 2003.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Gros blockbuster parfois émouvant mais plus raté sur le plan de l'action pure. Effet spéciaux moches pour Eric Bana, très beau!

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