JEANNE DU BARRY

Jeanne, fille du peuple avide de culture et de plaisirs, met à profit ses charmes et son intelligence pour gravir un à un les échelons de la société. Elle devient la favorite du roi Louis XV qui ignore sa condition de courtisane, mais retrouve auprès d’elle le goût de la vie. Les deux tombent éperdument amoureux. Contre toutes les convenances, Jeanne s’installe à Versailles. Son arrivée scandalise la cour.

Avec ce sixième long métrage, Maïwenn met la barre très haut niveau ambition en s’attaquant au genre du film historique à costumes au budget élevé. Narrant le parcours de la Comtesse du Barry, dernière favorite du roi pendant plus de cinq ans, elle se replonge dans l’Histoire de France en injectant sa volonté de réaliser une oeuvre à la fois moderne et féministe. Elle s’en sort honorablement grâce d’abord à une reconstitution soignée de la Cour, rivalisant sans peine avec le Marie Antoinette de Sofia Coppola auquel on pense immanquablement, ensuite par de très belles images de Versailles et d’une lumière magnifique que l’on doit à son chef opérateur Laurent Dailland. Du côté du récit, l’aspect « biopic académique » est de rigueur, sans tomber dans les lourdeurs craintes par ce type d’exercice, toutefois la narration se voit handicapée par une voix off omniprésente, réduisant ainsi les émotions pures à peau de chagrin. Les situations s’enchainent avec une fluidité un peu forcée et il subsiste comme un manque d’âme presque inexplicable. On feuillette ainsi un beau livre d’images dont on aurait voulu qu’il soit plus « consistant ».

L’interprétation de Maïwenn, actrice plutôt bonne, se voit totalement mise en avant par Maiwenn la réalisatrice et elle ne fait aucune économie sur son temps de présence, tout simplement écrasant (ayant le rôle titre cela peut en même temps paraitre légitime). Mais la grosse star du film annoncé depuis des mois à grands coups de publicité, ce devait être Johnny Depp, campant Louis XV, en français s’il vous plait! Or, l’acteur semble relativement absent à lui même, comme éteint dans son jeu, et crée une déception certaine. Cette Jeanne du Barry est donc un bon film, mais sans les fulgurances auxquelles on était en droit d’attendre de l’auteur de Polisse et de ADN.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

En faisant le biopic de cette courtisane arrivée à la Cour de France, Maiwenn reste assez sage dans son évocation et ne charge pas son film de ses émotions habituelles. Elle s'en tire mieux aussi niveau jeu face à Johnny Depp décevant.

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