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LA BANDE A BONNOT

Vers 1910, quatre anarchistes, Raymond la science, Garnier, Carouy et Soudy attaquent des banques et les bourgeois, influencés par leur rencontre avec Jules Bonnot, un ouvrier révolutionnaire. Ce dernier devient leur chef et les sépare de Kibatchine, leur maitre à penser, anarchiste non violent. Leurs actions vont devenir de plus en plus de véritables bains de sang…

La Bande à Bonnot est le second et dernier film d’un jeune scénariste réalisateur, Philippe Fourastié, mort prématurément, et revient sur des faits réels survenus entre 1910 et 1912, en France. Une petite bande d’anarchistes emmenée par leur chef Bonnot défraya la chronique judiciaire en commettant des braquages et des vols importants (dont celui d’une Société Générale), n’hésitant pas à faire feu et à tuer ceux qui leur faisaient obstacle. Tombés dans le grand banditisme, chaque membre allait être arrêté par la police, après des mois de traque et pour certains furent condamnés à mort. Le film respecte peu ou prou les faits historiques, tout en romançant un peu le sujet: Fourastié refuse tout psychologisme et mêle non sans habileté la sympathie que lui inspire l’idéologie anarchiste avec la froide violence des actes. D’où une mise en scène sèche n’invitant pas au lyrisme (contrairement à un film comme Bonnie and Clyde sorti peu de temps avant et décrivant aussi une histoire similaire). Fourastié essaie de comprendre les motivations de chacun dans leur lutte contre l’ordre établi, sans fouiller véritablement leurs manières de penser et donnant un sentiment de survol des personnages. La reconstitution de l’avant première grande guerre est plutôt soignée, illustré à la manière du Petit Journal des faits divers, et ce cachet d’authenticité est à mettre au crédit du film.

D’une extrême désincarnation voulue, La Bande à Bonnot souligne le radicalisme des ces protestataires versant le sang sans remords, prenant la liberté de modifier le final, puisque Bonnot n’a pas été tué par les forces de police dans le siège de Nogent sur Marne, mais fut abattu dans un pavillon isolé de Choisy Le Roi, où il s’était retranché dans une ultime tentative désespérée. Les interprètes talentueux que sont Bruno Cremer, Jacques Brel (tout juste après Les Risques du métier) et Annie Girardot (un peu sacrifiée dans le rôle de Marie la Belge) ne suffisent pas à rendre cette odyssée sanglante réellement accrocheuse, nous laissant un sentiment de fadeur regrettable.

ANNEE DE PRODUCTION 1968.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

La sécheresse de la réalisation et un scénario trop survolé pour reconstituer l'histoire vraie de Jules Bonnot, ennemi public numéro un français avant la guerre de 14. Cremer et Brel assez bons.

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