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LA DAME DE SHANGAÏ

Un marin, Michael O’Hara, rencontre une très belle femme, Elsa Bannister. Elle l’engage sur le yacht de son mari, un avocat célèbre, pour une croisière d’Acapulco à San Francisco. Un des hommes de main de Bannister, George Grisby, propose un étrange marché à Michael: lui verser une grosse somme d’argent en échange de quoi il devra assassiner ce dernier. Mais rien ne va se dérouler comme prévu…

Désireux de prouver aux pontes d’Hollywood qu’il pouvait tout à fait réaliser un film policier à succès après les trop « intellectuels » Citizen Kane et La Splendeur des Amberson, Orson Welles s’empara d’un roman noir médiocre et l’adapta « à sa sauce » pour en tirer cette Dame de Shangaï, devenu mythique. Alambiquée à souhait, l’intrigue traite de manipulation, de faux semblants, et d’appât du gain et nous est contée par la voix off du personnage principal (un procédé cher à Welles depuis Kane), pris dans la tourmente dès l’instant où il croise la route d’une splendide femme mariée, qui va lui faire perdre tout sens commun. Ce polar anti conventionnel dégage une impression étrange, troublante du fait des relations vénéneuses entretenues par les personnages et la caméra de Welles, sans cesse en mouvement, file presque le tournis, nous baladant des Caraïbes au Brésil, en passant par New York et San Francisco, et curieusement jamais à Shangaï! Le titre lui même est un mystère insondable, déroutant comme l’entiéreté du film, les gros plans se succédant tels des flashs visuels obsédants en une sensation de songe onirique, où le surdoué Welles se délecte d’en mettre plein les yeux avec ses facultés plastiques! Le plus extraordinaire ne se situe donc pas sur le fond mais sur la forme, fait rarissime à Hollywood à l’ère des studios, ce qui explique en partie l’échec retentissant qu’il connaitra.

La Dame de Shangaï est surtout un écrin idéal pour magnifier à l’extrême la star de Gilda, Rita Hayworth, alors épouse de Welles, à qui il sacrifia la longue chevelure rousse pour une coupe blonde platine ultra courte. Cette métamorphose physique sublime l’actrice décrochant là son second rôle légendaire, une femme fatale de la pire espèce! Comment ne pas mentionner le final époustouflant, imaginé dans une galerie de miroirs où chacun tombe son masque et révèle son ignonimie? Une prouesse technique souvent imitée par la suite et jamais égalée. En bafouant toutes les règles établies, Orson Welles devint un cinéaste maudit et décrié… le revers de la médaille quand on est un génie!

ANNEE DE PRODUCTION 1948.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Sur un script alambiqué, Orson Welles utilise toute sa prouesse technique et signé un film noir à sa manière. Rita Hayworth n'a jamais été aussi sublime.

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