Eve a été parmi les plus grandes créatrices de roses du monde. Aujourd’hui dépassée et aigrie, son exploitation horticole est au bord de la faillite. Véra, sa fidèle secrétaire, croit avoir une idée lumineuse: engager Samir, Nadège et Fred, trois bras cassés en insertion professionnelle, sans aucune expérience. Alors que tout les sépare, ils se lancent dans une aventure singulière: inventer une rose inédite, au parfum unique, et surtout sauver le domaine.
Après un premier long métrage assez moyen porté par Karin Viard, Parlez moi de vous, Pierre Pinaud nous revient avec ce second opus, placé sous le signe de la comédie dramatique. Situé dans le cadre original et joli d’un domaine horticole, le film promettait de sentir bon le printemps, le grand air et de faire du bien. Mais, le scénario est tellement balisé et absolument dénué de la moindre surprise, que l’on comprend vite qu’on est embarqué pour un récit plan plan, d’une platitude extrême. La mise en scène ne sauve pas cet état de fait, vu que le réalisateur s’inquiète très peu de ses plans et d’une esthétique quelconque: c’est filmé sans imagination, sans point de vue et bien entendu, l’impression d’assister à un téléfilm banal est prédominante. Il n’injecte pas la grâce et la profondeur qu’auraient mérité ce conte social, multiplie les lieux communs et les clichés pénibles (le jeune mec au passé difficile, mal intégré, forcément homophobe, fumant des joints et prenant ses airs je m’en foutiste!!). Rien ne sort du cadre rassurant plein de bons sentiments auquel on a droit dans tant de films peu inspirés.
Evidemment, même sans passion, le film se laisse regarder agréablement et sans ennui, mais il n’y a hélas rien d’exaltant à se mettre sous la dent, ou sous les yeux. La comédie n’y est pas vraiment drôle, et le drame pas franchement assez fouillé pour remuer quoique ce soit en nous. Le seul intérêt « majeur » réside dans la présence de Catherine Frot, une comédienne très compétente, mais à qui l’on peut reprocher ici de ne rien faire que ce que l’on connait déja d’elle. Les seconds rôles, quant à eux, sont soit falots, soit caricaturaux. Concernant le coeur du sujet ( à savoir les roses), elles semblent avoir plus de coffre que ce produit aseptisé tout à fait dispensable.
ANNEE DE PRODUCTION 2021.
Ah moi j’ai aimé. Je suis assez bon public sur ce genre de film. C’est certes pas très recherché mais j’aime les choses simples aussi.
Ce n’est pas la simplicité que je reproche au film, mais son inconsistance. Jamais on est emporté, c’est anodin tout le temps. un film c’est aussi de la mise en scène, et là il n’y a rien. Dans les téléfilms, je trouve parfois plus mon compte!