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LA LOI DU SILENCE

Otto Keller, un émigré allemand et sacristain d’une église au Québec, tue un avocat. Il vient avouer son crime au père Logan, qui doit garder le secret de cette confession. Très vite, c’est le prêtre qui va être accusé du meurtre…

Ce film qu’Hitchcock tourna en 1952 ne fait pas partie de ses plus grands succès et ne peut être considéré comme une de ses incontestables réussites, au même titre que Notorious, Vertigo ou Psychose. Pourtant, même dans une oeuvre dite « mineure » du Maître du suspense, il y a plus de talent que dans le cinéma de dizaines de cinéastes américains, beaucoup moins doués. C’est précisément le cas ici, avec cette histoire de faux coupable comme les aimait Hitch, mêlé au thème délicat de la religion. Un prêtre se retrouve accusé du crime dont il connait l’auteur et qu’il ne peut dénoncer, par devoir moral. Ce dilemme terrible court sur la totalité de l’intrigue, comme un secret poisseux, et qui entraine le récit dans un drame quasi cornélien. La mise en scène est proche de l’expressionisme allemand, avec ses plans rapprochés sur les visages, les cadrages rendant les lieux filmés anxiogènes et menaçants, et surtout la pesanteur générale. Quelques bons moments de suspense font de La Loi du Silence un film policier très honorable et intéressant, pourtant les faiblesses ne manquent pas.

En premier lieu, Hitchcock use trop des flash backs pour expliquer maladroitement des choses que le film montre déjà très bien, cet effet de redondance nuit à l’intêret dramatique. De plus, un aspect crucial du style Alfred est absent dans cette histoire: un peu d’humour noir et d’ironie aurait rendu le tout moins sombre, aurait permis aussi de ne pas rendre l’assassin aussi caricatural. Enfin, le couple formé par Montgomery Clift et Anne Baxter ne fonctionne pas des masses, un manque de crédibilité pèse sur leur jeu commun. Même si Clift fait passer de belles choses dans son regard profond et tourmenté. Malgré tout, l’ennui ne vient jamais gâcher quoique ce soit, c’est juste qu’il y a pas de fulgurances particulières. La fin très conventionnelle aurait mérité un développement plus solide. Le film remplit son contrat de divertissement, sans plus.

ANNEE DE PRODUCTION 1953.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Hitchcock mélange policier et drame, en utilisant la religion. Résultat honorable, mais un poil décevant de sa part.

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