LA PETITE

Joseph apprend que son fils et le compagnon de celui ci viennent de périr dans un accident d’avion. Ils attendaient un enfant via une mère porteuse en Belgique. Que va devenir leur futur bébé? Joseph en est il le grand père légitime? Porté par la promesse de cette naissance prolongeant un peu l’existence de son fils, le sexagénaire part à la rencontre de la jeune flamande au caractère farouche et indomptable…

Cinéaste à l’oeuvre inégale, capable du meilleur (Valley of Love) comme du pire (La Tour), Guillaume Nicloux surprend son monde en adaptant le roman de Fanny Chesnel intitulé Le Berceau et traitant d’un sujet sensible: la GPA (gestation pour autrui). Cette pratique interdite en France, est possible en Belgique même si elle n’y est pas légalement autorisée pour autant. Ce sexagénaire apprenant la mort brutale de son fils homosexuel se met en tête de se « substituer » à lui et décide de non seulement accompagner la grossesse de la mère porteuse, mais va jusqu’au désir d’adopter le futur enfant. Ce pitch aussi curieux que surprenant sert donc de base à un scénario devenant ensuite beaucoup plus linéaire et dérivant vers une comédie dramatique plus conventionnelle et très appliquée. Il est tout à fait possible que Nicloux ait été sincèrement touché par cette histoire, pourtant il ne se foule vraiment pas dans sa mise en scène paresseuse et simplement « illustrative ». Si le personnage masculin s’attendrit vite et presque exagérément (il a sûrement des fautes passées à expier dans la relation qu’il entretenait avec son fils défunt), la jeune mère porteuse se révèle dure, cassante, peu ouverte au dialogue. Les ressorts de ce duo que tout oppose souffrent d’un effet de déjà vu et l’aspect téléfilm de l’ensemble renforce ce sentiment.

Un atout de taille rend cependant le tout relativement distrayant: son acteur principal, Fabrice Luchini, bien loin de ses compositions habituelles, dans un rôle inattendu de grand père « papa » à la fois attendrissant et d’une certaine manière, émouvant. Pour lui et seulement pour lui, notre indulgence nous invite à « avaler » les faiblesses générales du métrage… tout en gardant conscience qu’il s’agit du type de films qui passera très bien lors d’une soirée TV et qui sera assez vite oublié ensuite.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nicloux à la traine avec cette comédie dramatique sur la GPA, à la réalisation peu convaincante. Fabrice Luchini en grand père obstiné étonne par sa sobriété.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Nicloux à la traine avec cette comédie dramatique sur la GPA, à la réalisation peu convaincante. Fabrice Luchini en grand père obstiné étonne par sa sobriété. LA PETITE