LA RÉCRÉATION

Paris, 1960. Une jeune étudiante américaine, Kate, est fascinée par un sculpteur travaillant dans le bâtiment en face de son pensionnat. L’homme est surtout un séduisant gigolo, entretenu par une femme d’affaire insatisfaite et passablement jalouse. Kate va tenter de le rencontrer…

Consacrée star quelques mois auparavant, l’actrice américaine Jean Seberg figurait dans le mythique A bout de Souffle de Godard, formant avec Belmondo LE couple inoubliable de la Nouvelle Vague. Son mari d’alors, le français François Moreuil se mit en tête de mettre en valeur l’adorable minois de Jean et pour ce faire, céda à un caprice « idiot »: s’improviser réalisateur de cinéma! Pour donner de la caution à son essai, il entreprit d’adapter une nouvelle de Françoise Sagan racontant le trouble d’une étudiante pour un homme attirant déjà en couple et leur flirt naissant. L’intrigue était à la base plus que mince et le passage à l’écran semble l’affadir encore davantage! Moreuil n’a visiblement aucune vision précise de son récit, le rendant d’emblée ennuyeux par une absence effarante de mise en scène, ne s’embarrassant pas d’un semblant de dramaturgie, alignant ses séquences au petit bonheur la chance! Cette récréation aurait pu dériver vers une narration plus accrocheuse si seulement Moreuil avait développé un des éléments entourant son personnage masculin au double visage que l’on perçoit dans le premier tiers, à contrario il balaie cette opportunité et glisse inévitablement vers une avalanche de lieux communs et de clichés.

Alors, est ce que Jean Seberg, seul vrai bon prétexte de ce projet, sauve quoique ce soit du désastre? Et bien même pas, tant son rôle manque d’épaisseur, avec zéro psychologie, et ne comptant que sur son charmant accent pour séduire! Son partenaire, Christian Marquand, certes bel homme mais piètre acteur, ne desserre pas les mâchoires pendant 1H25, pensant qu’il va ainsi créer un mystère quelconque. Raté! On ne s’étonnera guère d’apprendre qu’après pareil déconfiture, Moreuil ne tentera pas une seconde fois de toucher à une caméra et disparut des radars dès son divorce avec Seberg prononcé! Bref, une oeuvrette insignifiante à fuir sans ménagement!

ANNEE DE PRODUCTION 1961.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

La lumineuse Jean Seberg ne peut rien face à un scénario plat, une réalisation sans personnalité et un rythme des plus soporifiques. Au suivant!

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