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LA SALLE DES PROFS

Carla, professeur au collège, assiste impuissante à l’interrogatoire de deux élèves, auxquels un professeur demande de signaler qui aurait pu voler une somme d’argent. Quelques jours plus tard, constatant d’autres vols, elle décide de laisser la webcam de son ordinateur allumée. Un nouveau vol est alors perpétré…

Le cinéma allemand laisse quelquefois passer des pépites ayant rencontré un succès et déboulant Outre Rhin. La Salle des Profs est le quatrième long métrage d’Ilker Catak mais seulement le premier à sortir sur notre sol. Ce drame psychologique conduit comme un thriller est une critique sévère et pourtant lucide du système scolaire, traitant aussi bien de délation que de racisme et met en avant le rôle prépondérant de l’enseignant. L’héroïne est une jeune professeure principale se trouvant totalement dépassée, suite à des accusations de vol et prise très vite dans un engrenage. Désireuse à la fois de ménager ses élèves, découvrir la vérité et rester droite par rapport à ses collègues et supérieurs. La mise en scène de Caltak, concise et implacable, créé une claustrophobie palpable et une tension constante. Grace à un récit retors qui ne montre pas le métier d’enseignant sous un jour binaire et simpliste, le film provoque une vague de questionnements pédagogiques, éthiques, et même politique. Cet aspect le rend d’autant plus passionnant. On assiste à l’isolement progressif de l’héroïne, coincée dans une solitude où elle passe de victime à coupable. L’enchaînement des événements ne laisse que peu de répit au spectateur, oppressé par une ambiance irrespirable, accentuée par un air de violon aussi entêtant que stressant.

La jeune actrice, présente à tous les plans, Léonie Benech, au physique proche de celui d’Isabelle Huppert, est admirable tant elle fait bien ressentir le malaise profond de cette femme « cernée » de toutes parts. Le reste de la distribution aussi n’accuse quasiment aucune fausse note. La façon dont le scénario avance, tel un rouleau compresseur, nous prépare à un final radical et hautement dramatique. Or, le dénouement n’est pas tout à fait à la hauteur de nos attentes. C’est le seul bémol de ce film de très bonne facture qui concoure à juste titre aux Oscars dans la catégorie du Meilleur Film Étranger.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Entre drame et thriller tendu, cet excellent film allemand surprend par sa densité narrative et ses thèmes foisonnante. Malgré une fin un peu décevante.

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