LA SECRETAIRE

Lee Holloway est une jeune femme timide, ayant connu une période d’internement, du fait de sa tendance à l’automutilation. Sa mère étouffante et son père alcoolique et violent n’arrangent pas les choses. Elle cherche un emploi et se fait embaucher comme secrétaire dans le cabinet de l’avocat, Edward Grey. Mais un jour, ce dernier, irrité par ses erreurs de frappe, lui inflige, sans qu’elle ne s’y attende, une… fessée! Dès lors, Lee découvre son plaisir et son attrait pour ce type de rapports et une relation sadomasochiste démarre entre eux…

Ce premier film de l’américain Steven Shainberg, tiré d’un roman de Mary Gaitskill, pour tout surprenant qu’il soit est hélas resté un simple coup d’essai sans suite, puisque le réalisateur n’a pas confirmé sa singularité depuis. Cette Secrétaire, au ton bigrement original pour une comédie américaine, a étonné par son aspect résolument anticonformiste et sa façon de déjouer certains clichés. Il présente une héroïne, mal dans sa peau (au point de s’automutiler) découvrant son attirance pour les plaisirs SM, grâce à son patron, aussi secret et tourmenté qu’elle. Cette histoire de deux solitudes trouvant leur point de concordance ne se veut pas provocatrice gratuitement, certes elle traite d’un thème quasiment jamais exploité au cinéma, mais le film reste gentiment sulfureux tout du long, et surtout emprunte le chemin de la comédie, manière de rendre la chose plus ludique! Scénario décalé et amusant donc, réalisation au diapason, et un joli pied de nez au puritanisme et aux conservateurs de tout poil!

C’est un peu 50 Nuances de Grey , la nunucherie en moins, le talent en plus! Car au delà des fessées, des humiliations et des ordres subies (mais avec un consentement sans équivoque) par la jeune dactylo, une romance (si! si!) pointe le bout de son nez! Assez malin de montrer que les névroses peuvent finalement guérir en explorant des fantasmes dits « déviants »! La carte maitresse réside dans le duo formé par James Spader (déjà fascinant dans Crash) et surtout Maggie Gyllenhaal, paumée et mutine dans sa composition emballante. Quand le cinéma US indépendant nous propose des pépites de ce genre, autant ne pas passer à côté! Un film qui a une autre vertu: éviter à certains et certaines des années d’analyse!

ANNEE DE PRODUCTION 2003.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Le SM traité en comédie presque romantique: un défi osé et gagné! Maggie Gyllenhaal épatante!

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