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LA VENGEANCE D’UNE FEMME

Après deux ans d’absence, Suzy revient dans l’hôtel discret, où elle avait l’habitude de retrouver André, son amant, et au passage le mari de son amie Cécile. C’est cette dernière qui frappe à la porte pour venir trouver Suzy. André est mort depuis plusieurs mois dans un accident de voiture, dans des circonstances suspectes. Cécile n’a appris leur liaison qu’après le décès et vient chercher des explications nettes et franches…

Le réalisateur de La Pirate, Jacques Doillon, orchestre un drame de la jalousie amoureuse, librement adapté d’un roman de Dostoievski, L’Eternel Mari. Il élabore un récit tournant autour de la confrontation entre deux femmes ayant aimé le même homme. Un face à face que l’on pourrait penser orageux et dévastateur, riche en disputes et règlements de comptes, mais Doillon choisit l’axe étonnant d’une conversation plutôt calme entre les deux héroïnes, un échange presque cordial (car dans le passé elles ont été amies et se connaissent donc déjà). Bien sûr, les sentiments ne vont pas rester apaisés bien longtemps et au fil de l’intrigue, les mots vont devenir plus durs, la rancoeur va grignoter du terrain, et une sourde vengeance va se dessiner peu à peu. La mise en scène suit ses personnages sans arrêt, les épie dans leurs moindres soubresauts, la caméra traquant leurs réactions et Doillon mise tout sur ses dialogues (très écrits). D’une séquence à l’autre, les révélations s’enchainent, nous éclairant un peu plus sur les relations particulières entretenues par les deux femmes et le défunt mari. Le souci réside dans le fait que le film se complait dans un rythme languissant, pouvant par instants être la cause d’une torpeur inévitable.

L’auteur de Le Petit Criminel aurait dû synthétiser davantage, faire quelques coupes au montage, et réduire le tout à une bonne demie heure de moins. Les longueurs et le côté répétitif du scénario sont les deux grosses faiblesses à déplorer. Heureusement, Doillon propose un duo d’actrices au sommet et se focalise sur elles pour ne pas trop « perdre » le spectateur. Isabelle Huppert et Béatrice Dalle, toutes deux admirables, se tournent autour, se « reniflent », jouent au chat et à la souris de manière très subtile et elles parviennent à nous mettre le doute: qui manipule qui dans cette histoire? Quelles sont les vraies motivations de chacune? Quand on aime les comédiennes, c’est un régal! Doublement dommage donc que le film ne soit pas complètement à leur niveau.

ANNEE DE PRODUCTION 1990.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame pesant et trop long. Doillon est sauvé par son tandem gagnant Huppert/Dalle!

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