LAURA

Le dandy Lydecker, chroniqueur à la radio, raconte comment il s’est épris de la belle Laura, une jeune publicitaire, retrouvée assassinée. Au moment de sa mort, elle devait épouser Carpenter, un play boy à la petite semaine entretenu par la tante de Laura. Mc Pherson, un détective tenace, enquête sur l’affaire et devient vite fasciné par le portrait de la morte…

Laura constitue la quintessence du film noir américain, dans toute sa splendeur. Produit et réalisé par Otto Preminger, pour la première fois totalement investi et à l’origine du projet, il a imaginé un scénario brillant, riche, et surtout bourré de surprises et de rebondissements, que nous ne dévoilerons pas ici. Ce récit navigue entre ambiguités, faux semblants, fantasmes et réalité, et son écriture fluide et élégante n’a d’égal que l’atmosphère feutrée qu’il installe entre les personnages. Trois hommes littéralement fascinés et envoutés par une femme, morte de surcroit, et qui met en avant le thème quasi central du film: l’obsession amoureuse dans ce qu’elle a de pathologique. Preminger déploie des trésors d’excellence dans ses dialogues également avec des répliques superbes et rarement employées dans les productions policières de ces années 40. Laura tient aussi du poème par la façon dont est magnifiée la femme titre et incarnée par une actrice, qui allait devenir une star grâce à ce rôle.

Cette actrice, c’est Gene Tierney, sublime de beauté, objet de désir absolu chez tous les hommes qu’elle croise, possédant les atours d’une femme fatale, sans même chercher à nuire. Le déroulé des séquences n’a rien du confortable polar conventionnel, la narration ne va jamais vers la facilité, et l’ensemble brille dans une harmonie magique. Les acteurs, surtout Dana Andrews en flic opiniâtre et Clifton Webb en gentleman british cynique et passionné, font également partie des atouts majeurs rencontrés ici. Pour rendre le tout encore plus unique, la musique de David Raksin subjugue par son romantisme intemporel. Cette oeuvre précieuse garde une puissante modernité, en mélangeant habilement l’histoire d’amour à une intrigue proche d’Agatha Christie. Du cinéma avec un grand C.

ANNEE DE PRODUCTION 1944.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Immense film noir, encore une référence aujourd'hui. Preminger à son meilleur. Révélation de la si belle Gene Tierney, star totale.

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