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LE MONSTRE EST VIVANT

Francis et Leonore Davies forment un couple heureux. Leonore est enceinte et les douleurs très fortes qui la font souffrir se révèlent très différentes de celles ressenties pour sa première grossesse. Elle est conduite à l’hôpital, le travail d’accouchement commence et là, c’est le carnage: cinq médecins sont tués sauvagement par le nouveau né, visiblement un être difforme et monstrueux. La terreur s’empare de la ville…

Le réalisateur Larry Cohen a entamé sa carrière avec ce petit film d’horreur assez fauché, sans stars, et au scénario original et audacieux pour l’époque: un bébé tueur monstrueux trucide tous ceux qui croisent son chemin. L’intrigue est simple, mais la tension est savamment orchestrée avec une séquence d’ouverture dans un hôpital très anxiogène. Ce qui doit être un heureux événement va basculer dans un cauchemar éveillé pour ces parents impatients de voir le fruit de leur amour naitre. Cohen joue essentiellement sur la suggestion en décidant de ne pas montrer la « créature », et c’est la meilleure idée du film: dès lors, le suspense est maintenu tout du long, le spectateur attend de découvrir l’abominable enfant, et il ne fera que l’apercevoir, l’imaginer et donc de le rendre encore plus effrayant. Le fait que ce monstre soit justement un bébé fait de cette horreur une figure inhabituelle et interpelle aussi notre sensibilité.

L’horrible rejeton crée donc de véritables sueurs froides, la violence n’y est pas atténuée, et certaines scènes provoquent un malaise certain. Dans une époque où le sujet de l’avortement était plus que sensible, Larry Cohen ose toucher à ce sacro saint thème, ce qui a pu défriser les ligues de vertu américaines. L’acteur principal John P. Ryan apporte beaucoup à son rôle de père d’abord déterminé à coopérer avec la police pour retrouver et éliminer l’enfant monstre, mais ensuite ses sentiments paternels semblent le rattraper et à cet instant, le film prend une tournure plus complexe. En tout cas, jusqu’à la séquence finale dans les égoûts, on reste sur le qui vive avec beaucoup de stress, le danger paraît tapi dans chaque recoin. Le succès fut tel que Cohen réalisa une suite quelques années plus tard qui n’aura pas le génie de ce coup de maître.

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Très bon film d'horreur original et malsain sur un bébé tueur. Larry Cohen n'a pas fait mieux ensuite.

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