LE SCANDALE

Paul Wagner, héritier instable et  négociant d’une marque réputée de champagne,  est retrouvé blessé dans sa décapotable, auprès d’une jeune prostituée assassinée. Son ami américain, Christopher, dont il a favorisé le mariage avec sa cousine Christine, est également agressé. Souffrant d’un traumatisme crânien, Paul parvient de moins en moins à gérer sa fortune, hanté de plus par ce meurtre non élucidé, bientôt suivi d’un second…

Dans les années 60, Claude Chabrol en était encore à l’expérimentation concernant les fortes influences qu’avaient sur son cinéma le style d’Alfred Hitchcock et il n’avait pas atteint le génie qui sera le sien avec Le Boucher ou Que la Bête meure. Le Scandale se situe dans sa filmographie entre le bon Ligne de Démarcation et le calamiteux Route de Corinthe et prétend être un « policier trouble » sur une machination diabolique exercée sur un homme que l’on cherche à rendre fou. Si l’on retrouve avec un certain plaisir la faculté de Chabrol pour dénoncer l’hypocrisie de la bourgeoisie de province et sa manière de montrer un univers décadent, hélas le plaisir s’arrête assez vite là, après un prologue pourtant attrayant. La suite se gâte, faute à un récit confus, singeant maladroitement quelques idées d’Hitchcock (sans les sublimer) comme cette brunette insipide jouée par Stéphane Audran, devenant une blonde venimeuse et fatale. Niveau réalisation, Chabrol est à la ramasse, avec des plans plutôt fastidieux, une tendance aux longueurs inutiles et surtout à créer un « faux » mystère dont on comprend mal les buts à atteindre. Le réalisateur de Landru donne l’impression de naviguer à l’aveugle avec cette histoire rocambolesque.

Il dirige le héros de Psychose, Anthony Perkins (depuis peu installé et tournant en France), l’acteur se sentant visiblement peu à son aise dans cette intrigue. Son partenaire Maurice Ronet, excellent dans Ascenseur pour l’échafaud et surtout Le Feu Follet, en fait des caisses en incarnant cet héritier mal dans sa peau et constamment saoul. Jouer l’ivresse demande quelques nuances que l’acteur maitrisait assurément mal. Par contre, Stéphane Audran, compagne de toujours de Chabrol, tient son double rôle étrange avec assez de conviction pour semer une certaine ambigüité. Et si finalement, Le Scandale, c’est qu’il n’y en ai pas!?

ANNEE DE PRODUCTION 1967.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un Chabrol en petite forme pour ce thriller mou qui peine à captiver. Perkins et Ronet vraiment moyens. Stéphane Audran troublante. Loin d'être indispensable.

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