LE SOUPER

En juillet 1815, trois semaines après la défaite de Waterloo, les ministres Talleyrand et Fouché dinent à huis clos. Il s’agit pour eux de constituer un nouveau gouvernement pour la France. L’un veut restaurer la monarchie, l’autre penche pour le retour de la République. Tandis que le peuple gronde sous les fenêtres, ils vont se livrer à un duel verbal.

Le Souper est à l’origine une pièce de théatre de Jean Claude Brisville, ayant connu un succès colossal. Il était donc prévisible qu’une adaptation cinématographique voit le jour. L’excellence du texte et des répliques fait mouche d’entrée, et le tandem constitué de ces deux ministres aussi fourbes, prédateurs et épris de pouvoir passionne d’abord par leur stature, leur phrasé impeccable, leurs joutes verbales. On rentre dans les arcanes de la politique, ses coups bas et ses manipulations orales. Du point de vue de la mise en scène, Edouard Molinaro ne fait pas preuve d’un grand mérite, il utilise les champs contre champs, pose sa caméra et laisse l’action se jouer. On dirait presque une captation théatrale et ceux qui détestent l’académisme seront allergiques à la forme. Mais, le véritable intêret est ailleurs: dans ces dialogues savoureux où tous les coups sont permis, dans cet affrontement humain plein de cynisme et d’ironie. Et dans le jeu brillant de ses deux acteurs majeurs.

Dix ans après s’être rencontré sur La Guerre des Polices, Claude Rich et Claude Brasseur se retrouvent pour ce face à face entre Talleyrand et Fouché (ils ont déjà crée les rôles sur scène), et composent deux grands hommes politiques avec verve, superbe, et un talent précieux. Ces deux personnalités là étaient faits pour incarner ces personnages démesurés et roublards. Drapés dans des costumes d’époque tout à fait magnifiques, les fauves se reniflent et c’est à celui qui portera les coups les plus fatals. Du cinéma intelligent destiné aux passionnés d’Histoire, mais aussi à tous ceux qui aiment infiniment les comédiens. César pour Claude Rich.

ANNEE DE PRODUCTION 1992.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un texte magistral, une réalisation en sourdine, et surtout deux monstres de jeu: Brasseur et Rich.

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