LE SUCCESSEUR

Heureux et accompli dans son métier de grand couturier à Paris, Ellias devient le nouveau directeur d’une célèbre maison de couture française. Quand il apprend que son père, qu’il ne voit plus depuis de longues années, vient de mourir d’une crise cardiaque, il décide de se rendre au Québec pour régler la succession…

Six ans après son tout premier long métrage très percutant, Jusqu’à la Garde, le réalisateur français Xavier Legrand fait son retour tant attendu avec ce second opus, placé sous le signe à la fois du drame psychologique et du thriller pur jus. De nouveau, le sujet tourne autour de la figure paternelle et de nouveau il s’agit d’un père à la moralité plus que douteuse et coupable de faits très graves, que l’on apprend au fur et à mesure de ce récit bien agencé. Le jeune héros, Ellias, revient dans la maison familiale à l’occasion du décès de ce père avec qui il n’avait plus aucune relation et dès lors, le déroulé narratif nous entraine dans un cauchemar éveillé. Prenant son temps pour placer les enjeux de son film, Legrand élabore un suspense latent, en créant un effroi tangible et en installant un climat étouffant, où les révélations nous sont données au compte gouttes. La première heure étant sûrement la plus « lente », exposant le personnage principal à ce qui va suivre, ménageant d’autant mieux les « surprises ». Contrairement à Jusqu’à la Garde, la mise en scène se trouve ici un peu plus « démonstrative » et légèrement moins subtile, sans que cela ne nuise trop au propos. Les thèmes de la violence, de la culpabilité et de l’héritage que l’on laisse à son enfant se coordonnent astucieusement dans un scénario globalement de bonne tenue.

Pour incarner ce jeune homme en pleine gloire plongé dans une situation inimaginable, Legrand a confié le rôle à Marc André Grondin, la révélation québécoise de Crazy de Jean Marc Vallée sorti en 2005, devenu un adulte affirmé et au physique bien différent et il a eu raison, car son jeu introverti colle parfaitement au personnage, convaincant aussi quand il s’agit de montrer des émotions plus « franches ». Face à lui, Yves Jacques, autre comédien québécois vu dans Le Déclin de l’Empire Américain et qui campe le meilleur ami du défunt avec une justesse remarquable. Hormis quelques effets appuyés, Le Successeur confirme le talent de Xavier Legrand et même sans taper aussi fort qu’avec sa première oeuvre, il signe un film aussi glaçant que malaisant que l’on ne peut que conseiller.

ANNEE DE PRODUCTION 2024.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Second film de Legrand, encore sur un père "terrible". Thriller et drame mêlés dans un récit glaçant. Et de bons acteurs, en tête Marc André Grondin.

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