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L’ENFER EST A LUI

Le leader de gang ultra violent Cody James ne vit que pour sa mère, organisant des hold ups et des coups souvent meurtriers. Pendant un braquage de train qui tourne mal, Cody tire sur un enquêteur et voit toutes les forces de police lancer à ses trousses. Il a alors l’idée de s’inventer un alibi, en s’accusant d’un autre larcin (moins grave) commis ailleurs…

Si le film de « gangsters » fut très en vogue dans la décennie 30 et 40, le genre s’était un peu essoufflé juste après la guerre, correspondant moins aux attentes du public. Jusqu’à ce que Raoul Walsh, excellent cinéaste habitué aux westerns, ne vienne y apposer sa marque de fabrique et ne réalise cette oeuvre incomparable, devenant à la fois un de ses chefs d’oeuves et un classique immortel du film noir américain. Porté par une mise en scène aussi magistrale que nerveuse, l’intrigue respecte tous les codes du genre (braquage, armes, flics, et surtout truands redoutables), démarrant sur les chapeaux de roues et ne perdant jamais un instant son rythme effréné. La trajectoire du « héros » (l’un des méchants les plus charismatiques du 7e Art), pour aussi effroyable qu’elle soit, se révèle également passionnante par la constante psychologie que Walsh est parvenue à donner à ses personnages. Cody James est violent, brutal, psychopathe et mégalomane, mais ses terribles migraines et surtout son amour immodéré pour sa mère le rendent aussi incroyablement « humain » et provoque chez le spectateur des sentiments contradictoires. Preuve d’une richesse de narration exemplaire, d’une écriture digne d’une tragédie shakespearienne, L’enfer est à lui ne laisse aucun répit et cloue à son siège par des séquences paroxystiques (le réfectoire de la prison et surtout le final étourdissant).

Raoul Walsh a confié ce personnage inquiétant à une pointure en la matière, James Cagney, acteur irlandais apparu tel un ouragan dans L’Ennemi Public en 1931, rivalisant avec Scarface, et se présentant dès lors comme le voyou le plus cruel jamais vu sur un écran. La performance qu’il livre ici reste définitivement sa meilleure: une pile électrique, un sommet de dangerosité dans un corps sans cesse en mouvement et capable des actes les plus abominables, sans le moindre état d’âme. Sa partenaire, Virginia Mayo, incarne son épouse cupide et finalement aussi sombre que lui, avec une vulgarité idéale pour le rôle et Walsh fera d’elle une de ses actrices fétiches. Après cette extraordinaire réussite, plus aucun film noir ne pourra lui arriver à la cheville et il mérite encore aujourd’hui tous les superlatifs.

ANNEE DE PRODUCTION 1949.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Admirable sur tous les plans, ce film noir cumule les qualités les plus remarquables: réalisation parfaite, scénario rythmé, et surtout un acteur inimitable: James Cagney. Impossible de l'oublier dans ce rôle.

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