En pleine nuit, exténués, des vacanciers débarquent dans un club de vacances situé en Côte d’Ivoire. Bien décidés à rentabiliser au maximum cette semaine de vacances qu’ils ont pu s’offrir et oublier leur quotidien de parigo, ils vont vivre intensément ces huit jours et faire de nouvelles rencontres…
Adapté de leur pièce de théâtre Amour Coquillages et crustacés, la Troupe du Splendid passe au grand écran sous l’impulsion de Patrice Leconte. Retrouvant leur ton comique indéniable, ils placent l’action dans un Club Med de Côte d’Ivoire et accumule les gags en cascade, les situation drolatiques, les malentendus sentimentaux et sexuels. Dragues à tout va entre ces parigos en congés payés, des français moyens aux blagues graveleuses, comportements de machos tout de même sympathiques, couples libres profitant de leurs vacances en additionnant les flirts ou les coucheries. Scénario énergique fondé sur une série de saynètes, répliques à l’emporte pièce souvent irrésistibles: le Splendid est roi pour dresser des portraits de personnages englués dans leurs frustrations, leurs petits travers, décomplexés au possible. Une certaine vulgarité prononcée s’invite dans l’adaptation ciné, sans second degré qui n’empêchera pas au public d’adhérer sans réserves. Les Bronzés marque la naissance d’un nouvel humour, pas forcément fin et toutefois fort amusant, en tout cas s’affranchissant du comique troupier ou daté des décennies précédentes. Une véritable volonté de casser les codes, de divertir et de ne surtout jamais se prendre au sérieux se dégage de cette première expérience ciné des joyeux drilles.
Grâce aux Bronzés, les carrières de Michel Blanc (inoubliable en Jean Claude Dusse toujours un pet de travers), de Josiane Balasko, de Christian Clavier (à l’époque pas encore dans la surcharge d’effets ou le cabotinage), de Marie Anne Chazel, de Thierry Lhermitte (la séquence avec son slip kangourou blanc a fait date!) se sont envolées dans un vrai feu d’artifice. N’oublions pas de citer Dominique Lavanant, Luis Rego, Martin Lamotte, en acolytes secondaires. Atteignant les 2 millions d’entrées, Les Bronzés se sont reconstitués en toute logique pour des vacances aux sports d’hiver: une suite encore plus drôle et réussie. Le temps n’a pas trop abimé ce classique: y a toujours autant de soleil et de nanas!
ANNEE DE PRODUCTION 1978.
