LES FELINS

En Amérique, Marc, très beau jeune homme, a séduit la femme d’un gangster notoire. De retour en France, il est traqué par des tueurs chargés de le supprimer pour venger l’honneur de leur patron. Pour leur échapper, il se fait embaucher comme chauffeur auprès de Barbara, une richissime américaine, vivant seule avec sa jolie cousine Melinda. Très vite, les deux femmes se révèlent moins « respectables » que prévu…

Près de quatre ans après avoir signé un des meilleurs thrillers de la décennie 60, Plein Soleil, le réalisateur français René Clément rend de nouveau hommage au polar américain avec ce thriller élégant, tourné dans un noir et blanc vénéneux, et mettant en scène un étrange trio: un play boy avec des tueurs aux trousses et deux femmes, aussi belles que mystérieuses, avec lequel un jeu du chat et de souris va se mettre en branle. Si l’intrigue est quelque peu tortueuse, Les Félins agence un huis clos sinueux dans lequel le héros principal semble prisonnier d’un labyrinthe sans même s’en apercevoir, croyant échapper à un piège pour atterrir dans un autre. Clément s’amuse avec les faux semblants et la séduction, entrainant le spectateur dans un jeu de dupes plutôt bien mené. La photographie d’Henri Decae (déjà responsable de celle de Plein Soleil) participe au trouble ressenti devant les relations bizarres établies entre les personnages, la musique de Lalo Schifrin pare le film de plages « jazzy soul » correspondant parfaitement à l’atmosphère du polar noir. Pantin d’une machination féminine imparable, le jeune héros ne voit rien venir de son sombre avenir, tout préoccupé qu’il est à faire du charme à ses deux femmes fatales. Moins virtuose que Plein Soleil, Les Félins accorde à son interprète masculin une place de choix et Clément le filme sous toutes les coutures avec un plaisir infini, d’autant qu’il s’agit d’… Alain Delon!

Le jeune acteur sacré superstar depuis son explosion chez Visconti délivre un côté sauvage, une beauté animale et une aisance fulgurante face à ses deux actrices partenaires. Lola Albright, belle mais un peu « lisse », comparé à Jane Fonda, sublime dans son attitude de féline à la fois jalouse, observatrice, charmeuse. Et le noir et blanc met hautement en valeur leurs traits. Légèrement désuet dans son déroulé, le film passe plus ou moins bien les années, constitue une des bonnes réussites de Clément car il injecte du drame psychologique dans un récit policier, jouant volontiers sur les intentions cachées que sur de l’action frontale pure. Ce qui se trame de manière sous terraine reste plus intéressant que ce que le réalisateur veut bien nous montrer.

ANNEE DE PRODUCTION 1964.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du thriller français copiant les polars américains: Clément s'y retrouve très honnêtement, grâce à un noir et blanc classieux et ses retrouvailles avec Delon font mouche. Jane Fonda tire aussi son épingle du jeu.

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