LISTE NOIRE

Sans nouvelles de sa fille Nathalie, Jeanne Dufour, qui dirige un garage automobile, apprend qu’elle est mêlée à l’attaque d’une banque. Ce hold up, organisé par des truands professionnels, provoque hélas un drame: Nathalie est gravement blessée et vient mourir dans les bras de sa mère quelques heures plus tard. Aidé par Serge, un des complices de la jeune fille, Jeanne va désormais tout faire pour la venger et retrouver les responsables de cette perte irréparable. Au mépris de la justice…

Le polar à la française a eu ses heures de gloire et de grandeur dans les années 60 avec le cinéma de Melville, puis dans la décennie 70 avec Deray, Verneuil ou Corneau. Les années 80 vont voir un certain déclin du genre, même si des titres comme La Crime, Pour la peau d’un flic ou La Balance ont été de vraies belles réussites. Liste Noire veut clairement se situer dans la même veine, tout du moins dans ses intentions et dans sa facture globale. Cette histoire de vengeance au féminin (une mère brisée par la mort de sa fille) annonce certes une mode dans le cinéma (américain surtout) du « revenge movie », mais ici le scénario ne décolle jamais d’un classicisme pesant et se révèle très convenu de bout en bout. Les personnages sont caricaturaux et manichéens (les méchants sont ignobles et la police incompétente) et l’enjeu dramatique est on ne peut plus simpliste. La faute revient à une mise en scène d’une désolante platitude, paresseusement menée par Alain Bonnot, un réalisateur de feuilletons et séries télévisées essentiellement.

C’est d’autant plus dommage que le vecteur principal du film est entre les mains d’Annie Girardot et en grande actrice qu’elle était, elle assure impeccablement dans ce rôle douloureux où elle doit beaucoup pleurer (ce qu’elle faisait comme personne). Transformée en mère vengeresse prônant l’autodéfense, elle met ses tripes au service du personnage et toute la consistance du film repose sur ses épaules. Elle aurait mérité un script plus complexe et moins linéaire et surtout un metteur en scène d’envergure avec une véritable vision. On ne s’ennuie pas pour autant, mais ça ne dépasse pas le simple cadre du téléfilm M6, aussitôt vu aussitôt oublié.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Polar dont la mollesse et le traitement est heureusement sauvé par la grande Annie Girardot.

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