L’OBSEDE

Clive Riordan, un psychiatre londonien, découvre l’infidélité de sa femme, Storm, avec un dénommé Bill Kronyn. Clive échafaude alors un plan machiavélique pour se débarrasser de l’amant gênant. Son idée: le séquestrer dans une cave, l’exécuter, mais avant cela, il élabore l’après crime: comment va t’il faire pour ne laisser aucune trace du corps?

Auteur canadien naturalisé américain, Edward Dmytryk menait une carrière sans grand relief à Hollywood dans les années 30 et 40, jusqu’à ce que la Commission des Activités anti américaines l’accusa de sympathies communistes et menaça son avenir de cinéaste. Pour éviter de tout perdre, Dmytryk s’exila à Londres, où il tourna justement ce film noir en 1949. Un bien étrange polar d’ailleurs, à l’intrigue moyennement originale (un mari jaloux prémédite le meurtre de l’amant de sa femme), mais assurément plus notable dans sa conception! Dmytryk signe une oeuvre méconnue, ménageant un suspense habile, baigné dans un noir et blanc opaque, entretenant une atmosphère pesante et inquiétante. Sorti sous le titre The Hidden Room, manière de mettre l’accent sur le lieu quasi principal de l’action, à savoir une cave isolée dans laquelle le mari enferme l’amant, avant de prévoir de l’éliminer, le film souffre toutefois dans son déroulement d’un côté un peu trop bavard, nuisant de manière certaine à la narration. Dmytryk a voulu se concentrer sur la relation ambigue nouée entre les deux hommes, sorte de lien victime/bourreau, faisant basculer le genre policier vers celui d’un quasi drame psychologique.

Scotland Yard, sur les dents, se met à chercher l’infortuné disparu et une enquête s’enclenche, tandis que le mari rumine son plan obsessionnel, afin de réaliser le crime parfait! A la distribution, l’actrice Sally Gray et le jeune Phil Brown affichent des prestations relativement médiocres, mais c’est l’acteur britannique Robert Newton que l’on ne peut s’empêcher d’admirer, tant son jeu précis d’assassin en devenir fait mouche! Il rappelle dans son physique et ses expressions le Paul Meurisse des Diaboliques de Clouzot. Cet Obsédé ne peut prétendre au titre de « grand film inoubliable du 7e Art », cependant il constitue une vraie curiosité à déguster, la garantie de passer un fort bon moment!

ANNEE DE PRODUCTION 1949.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pour cette incursion anglaise, Dmytryk propose un polar curieux, assez psychologique et au suspense bien mené. Robert Newton est très convaincant.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Pour cette incursion anglaise, Dmytryk propose un polar curieux, assez psychologique et au suspense bien mené. Robert Newton est très convaincant. L'OBSEDE