MAYERLING

En 1889, le prince héritier d’Autriche Hongrie, Rodolphe de Hambourg, mal marié, tombe amoureux d’une jeune et belle baronne, Maria Vetsera. Cette union déplait fortement à l’empereur François Joseph (le père de Rodolphe) et il menace de les séparer par tous les moyens. Les deux amants fuient vers Mayerling…

D’après le roman de Claude Anet, Mayerling est devenu un classique de la littérature romantique que le cinéma s’est empressé d’adapter. D’abord en 1934 par Anatole Litvak, puis vint ce remake signé Terence Young, réalisateur heureux de James Bond contre Docteur No. Cette reconstitution fastueuse à gros budget de la Cour d’Autriche ne manque pas de qualités: en premier lieu des décors minutieux, des costumes magnifiques et surtout une photographie très soignée d’Henri Alekan, l’incontournable chef opérateur de La Belle et la Bête. Ce projet ambitieux sur le papier a donc de quoi séduire un public avide de grands sentiments et de belles envolées lyriques. Pourtant, Young semble engoncé dans son récit entre intrigues politiques peu intéressantes et l’histoire d’amour tragique à raconter, il ne semble pas très bien savoir comment concilier harmonieusement les deux. Du coup, son film s’avère boiteux, souffre de longueurs et montre ses limites dans une mise en scène qui n’a pas l’envergure nécessaire à un tel sujet.

Mais le plus ennuyeux reste que cette version de Mayerling ne trouve pas d’âme dans son romanesque et la superproduction s’enlise dans un joli livre d’images, certes agréable à regarder, mais qui ne suscite guère d’émotion. La faute aussi en incombe à Young, bon exécutant mais piètre cinéaste sans grande personnalité. Bien sûr, le casting a tout pour éblouir avec son couple vedette, composé d’Omar Sharif (un curieux choix pour incarner un archiduc autrichien, mais l’acteur sort du triomphe du Docteur Jivago et était très à la mode) et la belle Catherine Deneuve, jouant l’exquise baronne amoureuse, ne semble pas très à son aise et parait lointaine. L’alchimie entre les deux n’a pas eu lieu et ca se ressent sur l’écran. On retrouve par contre avec plaisir James Mason et Ava Gardner, dans les derniers feux de sa splendeur d’antan. Le drame historique évoqué peut donc se suivre sans mal, mais sans en attendre la flamboyance qu’il aurait mérité.

ANNEE DE PRODUCTION 1968.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Grosse superproduction sans âme, mais avec de belles images. Le couple Sharif/Deneuve ne provoque pas l'enthousiasme attendu.

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