MIDSOMMAR

Un jeune couple en crise, Dani et Christian, se rend en Suède à l’invitation d’un de leurs amis, pour assister à un festival local, marquant le début de l’été. Mais les retrouvailles se transforment petit à petit en culte païen et sordide, dont personne ne sortira tout à fait indemne…

Un an après la claque que fut son premier film , Hérédité, Ari Aster revient avec ce second opus tout à fait passionnant, en proposant cette fois une horreur éloignée des ténèbres, une horreur en plein jour, et même sous un soleil radieux et dans les décors naturels d’une campagne suédoise charmante. Maitrisant son récit de façon très précise et diablement efficace, il nous propose un voyage dans la psyché d’un couple à la dérive, s’offrant des vacances estivales, dans le but de se ressourcer et sans se douter qu’ils vont intégrer une secte, en apparence inoffensive et pleine d’amour. Un conte de fées pervers puisant dans le folklore scandinave, relatant des traditions païennes ancestrales, aboutissant lentement mais sûrement à une épouvante bien réelle, et en prime nimbée d’un réalisme dérangeant. Esthétiquement, le film est d’une grande beauté, lumineux (au point d’aveugler ses héros), et justement cette lumière devient plus agressive qu’apaisante. L’ambiance est tendue, lourde et anxiogène et Aster nous plonge avec brio dans l’embrigadement sectaire, grâce à sa mise en scène hyper travaillée.

Très loin du genre de films d’horreur pour ados qu’Hollywood produit à la chaîne avec souvent peu de qualité au bout, Midsommar brille par une originalité éclatante, et s’autorise aussi d’être d’une richesse thématique appréciable: en effet, on peut y voir les conséquences indirectes d’un fort traumatisme psychologique, sans tomber dans une pénible démonstration. Tout est bien pensé, amené avec subtilité, et le refus de faire du gore gratuit apporte un crédit supplémentaire à la peur que l’on éprouve. Quelque chose va déraper, on s’y prépare, mais le cheminement pour y arriver est délicieux. Sur les 2H25 de projection, peu de gras à jetter, quelques longueurs infimes ici ou là, mais globalement ce bad trip hallucinatoire donne encore plus envie de porter Ari Aster au pinacle, et d’attendre son troisième film avec une vive impatience.

ANNEE DE PRODUCTION 2019.

 

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du cinéma d'épouvante de haute volée, superbement filmé. Dérangeant et tordu.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Du cinéma d'épouvante de haute volée, superbement filmé. Dérangeant et tordu. MIDSOMMAR