Todd, jeune auteur de comics horrifiques, connait un grand succès avec son Slasherman , inspiré d’un tueur en série ayant massacré quelques personnes sur une autoroute, quelques années plus tôt. Afin de conclure sa saga et trouver l’inspiration, il part en tournée promotionnelle avec des amis. Mais en cours de route, la mort ne va pas tarder à frapper! Est ce le retour du fameux tueur ? Ou simplement de mauvais tours de son imagination?
L’auteur, Jay Baruchel, s’est d’abord fait connaitre en tant que comédien de deuxième ou troisième rôles dans quelques comédies de Ben Stiller notamment. Il passe à la réalisation avec ce film de genre, clairement influencé par les grands classiques de l’horreur. Il y injecte une jolie idée de scénario, à savoir cette mise en abîme efficace entre l’imagination et la réalité. De ce fait, on se demande en permanence si c’est l’auteur de ces BD qui s’inventent encore des histoires ou si c’est le vrai tueur, que l’on évoque dés le début, qui est revenu semer la terreur. Après une installation un peu bavarde et brouillonne, le film se met en place et la tension monte au fur et à mesure, délivrant un déferlement de violence assez jouissif, si tant est qu’on soit client des effets gores. Le slasher idéal pour frémir et s’en prendre plein la vue.
Sur le mode un peu éculé du road movie tournant au voyage sanglant, Baruchel utilise le côté « comics books » de façon originale et interroge la frontière ténue entre la pure fiction et l’atrocité du réel. Les acteurs ne sont pas tous très doués et ce n’est pas l’interprétation qui retient notre attention, mais bien les meurtres tous aussi barbares les uns que les autres. L’apothéose est atteinte dans le final. Les allergiques à la boucherie peuvent s’abstenir, les autres seront à la fête et apprécieront ce tout premier long métrage sans génie, mais compétent.
ANNEE DE PRODUCTION 2020.
