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REGLEMENTS DE COMPTES

Le policier Tom Duncan se suicide en laissant une lettre où il révèle la corruption de l’administration de la ville, qui est sous la coupe du gangster Mike Lagana. Dave Bannion, un autre flic, pense qu’il y a une autre raison à ce suicide et ses soupçons sont confirmés lorsque Lucy Chapman, une entraineuse, lui apprend qu’il était en parfaite santé et voulait même divorcer pour elle. Le lendemain, Dave reçoit l’ordre d’abandonner l’enquête, mais ne s’y résout pas. Peu de temps après, Lucy est mystérieusement assassinée…

Abonné aux films noirs et aux polars sombres, Fritz Lang en fut l’un des maitres incontestés dans les décennies 40 et 50. Parmi ses grandes réussites, figure ce Réglements de Comptes, basé sur une intrigue mélangeant à la fois la corruption policière, l’ultra violence des gangsters, la toute puissance de la Mafia. Lang entend brouiller la frontière ténue entre le Bien et le Mal, entre les forces de l’ordre censées être exemplaires et les truands souvent protégés par les autorités pour des raisons troubles. Dans une ambiance poisseuse, où chaque protagoniste semble ne pas être tout à fait net, le film nourrit un pessimisme profond sur la nature humaine et le seul à vouloir rester intègre et épris de justice reste le héros principal, un flic soucieux de débusquer les assassins d’un gang dangereux, régnant sur la ville. Avec son noir et blanc classieux, ses clairs obscurs très travaillés et ses plans nocturnes plein de mystères, cet opus du réalisateur de M. le Maudit se place sans mal assez haut au panthéon des polars incontournables du cinéma américain.

Il est également marquant pour ses séquences brutales, notamment l’agression de Gloria Grahame (aussi belle que bonne comédienne) recevant en pleine figure une cafetière d’eau bouillante lancée par un Lee Marvin ignoble à souhait, et campant là un des pires méchants de tout l’univers de Lang. On peut émettre plus de réserves sur le jeu un tantinet crispé de Glenn Ford, la vedette de Gilda, n’étant pas l’acteur le plus subtil qu’Hollywood ai connu! Désespéré, foncièrement noir, Règlements de Comptes possède tout de même quelques moments plus apaisés et plus « tendres », notamment dans la description d’une grande modernité du couple formé par Ford et son épouse: une union simple, heureuse et… sacrifiée! L’aspect vénéneux emporte tout sur son passage, après tout c’est aussi ce qui faisait du cinéma de Lang sa marque de fabrique!

ANNEE DE PRODUCTION 1953.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un des meilleurs Lang: sombre, pessimiste et diablement efficace! Réalisation au cordeau! Casting en or, malgré un Glenn Ford un peu plus "faible".

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