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SAINT JACQUES…LA MECQUE

Pour toucher l’héritage de leur mère morte, Clara, prof, et ses frères Pierre, cadre stressé, et Claude, chômeur alcoolique de longue durée, doivent accomplir le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Ils se détestent et n’ont aucune aptitude pour la marche. Ils se retrouvent pourtant au Puy en Velay et intègrent le groupe mené par leur guide, Guy. Parmi le groupe, Mathilde, en rémission contre le cancer, deux copines d’une vingtaine d’années, ainsi que Saïd et Ramzy, deux cousins beurs. Ramzy, naïf et illétré, croit effectuer le pèlerinage de la Mecque, tandis que Said ne cherche qu’à draguer une des deux demoiselles…

La réalisatrice Coline Serreau dresse un portrait de groupe, avec des personnages que tout oppose et des caractères aux antipodes, lors d’une longue marche sur les routes menant à St Jacques de Compostelle. Elle choisit l’axe de la comédie pour nous embarquer dans ce road movie, et même si pas mal de situations sont écrites pour faire rire ou sourire, cela n’empêche pas le fond du propos d’être assez grave. Car ces hommes et ces femmes (surtout le trio familial irrémédiablement fâché) se montrent particulièrement odieux et insupportables et leurs règlements de comptes entachent la bonne humeur des autres participants. La cinéaste de La Crise force le trait et la caricature pour appuyer là où ca fait mal: en effet, elle veut montrer que même la beauté des paysages qu’ils traversent (très belles images d’ailleurs) ne parvient pas à les toucher, à les rendre moins agressifs et moins égoïstes. Bien entendu, le film se déroulant, les attitudes changent quelque peu, et les plus rudes deviennent conciliants, résilients et font enfin preuve d’un peu d’humanité. Le voyage est filmé  comme une catharsis intérieure, où chacun trouve sa plénitude. Les bonnes intentions du scénario sont réelles et on ne peut accuser Serreau de facilité, cependant comme souvent dans son cinéma, une certaine naïveté prend le dessus sur la narration.

Du coup, au milieu de séquences réussies, il y a parfois des choses plus convenues et moins surprenantes, on anticipe un peu ce qui va suivre. L’émotion qui se dégage dans le dernier quart du film apporte un vrai plus à l’ensemble et le message humaniste et chaleureux finit par nous toucher malgré tout. Les scènes oniriques souffrent un peu d’un symbolisme trop souligné, mais gardent toutefois une poésie visuelle indéniable. Enfin, la troupe d’acteurs inspire la sympathie, Muriel Robin surtout tire son épingle du jeu avec délice dans son registre de râleuse au grand coeur , et Darroussin et Légitimus donnent aussi de bonnes prestations. On peut se laisser séduire par cet agréable périple tragi comique.

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un road movie plaisant à mi chemin entre la comédie et le drame léger. Muriel Robin se démarque.

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