Sondra Bronsky, une charmante étudiante en journalisme, se retrouve lors du spectacle du magicien Splendini face au fantôme d’un grand reporter, lui livrant un scoop: le célèbre tueur en série aux Tarots, terrorisant Londres depuis quelques mois, n’est autre que le séduisant Peter Lyman, un aristocrate beau gosse insoupçonnable! Sondra part à la recherche de la vérité, avec l’aide de Splendini, se faisant passer pour père et fille…
Tout juste un an après le triomphe de Match Point, Woody Allen retrouve à la fois les joies d’un tournage à Londres et une nouvelle collaboration avec Scarlett Johansson, devenant ainsi son actrice muse de la décennie 2000. Cette fois, point de drame amoureux ou de tragédie sombre, Scoop affiche la couleur: il s’agit d’une comédie policière pétillante et ouvertement divertissante dans laquelle une apprentie journaliste à lunettes et mal attifée rentre en contact (sans le vouloir) avec un mort lui révélant l’identité d’un tueur en série, dont bien entendu elle ne va pas tarder à tomber amoureuse! Sur cette base pas très sérieuse, Woody pond un scénario abracadabrantesque où il recycle des thèmes qu’il a déjà exploré dans le passé (la magie rappelle Alice, le spiritisme évoque Ombres et Brouillard et Le Sortilège du scorpion de Jade, l’enquête loufoque ressemble à Meurtres mystérieux à Manhattan). Pour accentuer le ton comique, il s’est donné le rôle du magicien faisant équipe avec la jeune fille pour dénouer cette affaire de meurtres louches, commis possiblement par un homme « parfait » que l’on imagine incapable de tuer qui que ce soit!
Sur des dialogues moitié drôles moitié un peu mous, Allen filme son intrigue sans se fouler, parvenant tout de même à ne pas nous ennuyer, mais sans atteindre non plus les sommets auxquels il nous a habitué. Si l’ensemble reste plaisant, il se peut que ce soit le casting plein de charme qui en soit responsable! Le couple d’amoureux formé par Hugh Jackman (contre emploi pour lui) et donc la Miss Scarlett (délicieuse même « enlaidie ») assure au film une réussite que vient donc également renforcer Allen par sa présence en tant qu’acteur (une des dernières dans ses propres films d’ailleurs!). Sûrement que cet opus fait partie des oeuvres mineures de Woody et pourtant il se laisse agréablement suivre! Même en petite forme, il dépasse largement la moyenne.
ANNEE DE PRODUCTION 2006.
