STEAK

Après avoir passé sept ans en hôpital psychiatrique, Blaise est à nouveau libre. Il avait été interné à la suite d’une méprise dont son meilleur ami, Georges, était la cause. Ce dernier, pour se racheter, vient l’acceuillir à sa sortie. Il lui explique que désormais la chirurgie esthétique est devenue la norme, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

Musicien électro passionné de cinoche, Quentin Dupieux avait fait ses premières armes avec une caméra dans son moyen métrage Nonfilm, introuvable aujourd’hui. Il enchaine quelques années plus tard avec ce « format long », où l’on retrouve déjà l’essentiel de son style: le non sens, l’absurde, l’intrigue foutraque. Avec Steak, il tente une critique féroce de nos sociétés modernes basées sur l’apparence « parfaite » et son pitch de départ autour de la chirurgie plastique promet des séquences de franche hilarité. Promesses non tenues:  très vite, le rythme patine sérieusement, le scénar bat de l’aile, ne traite pas le sujet pour se concentrer sur une succession de saynètes laborieuses dans lesquelles il se moque de la culture américaine. Evoquant le port d’armes, les bandes de jeunes « branchés » et en fait d’une stupidité crasse (les « Chivers » sont des potes irrécupérables dont le nom est un hommage indirect au film de Cronenberg Frissons), et par ci par là, quelques bons gags comme le rapt d’enfant parvient à nous arracher quelques rires. Mais globalement, c’est rarement poilant et plus consternant qu’autre chose! Davantage un « essai » inabouti qui permet à Dupieux de se faire la main niveau mise en scène.

Vendu (faussement) sur le duo Eric et Ramzy (que l’on voit assez peu ensemble de surcroit), Steak ne fonctionne pas, sûrement parce que l’humour des deux loustics se marie mal avec l’univers surréaliste de Dupieux: en gros, l’osmose n’a pas lieu et le bide fut sans appel. Avec le temps heureusement, le futur réalisateur de Mandibules affûte ses délires, les pare d’une vraie singularité et creuse son sillon en dehors du circuit parfois si formaté de la comédie française. Mais attention, ce Steak là peut très facilement vous rester sur l’estomac!

ANNEE DE PRODUCTION 2007.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Débuts de Quentin Dupieux pas terrible du tout: l'absurde est là mais l'humour absent et le binôme Eric et Ramzy se fond mal dans ce style pourtant à part.

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