Baby sitter, Jill Johnson garde les enfants du couple Mandrakis le temps d’une soirée. L’étudiante de 17 ans reçoit bientôt des coups de téléphones anonymes très inquiétants, lui répétant d’aller « voir ce que font les enfants ». Quand la police prend la mesure de la menace, il est déjà trop tard. Sept ans plus tard, le même scénario se répète…
Un an après le slasher légendaire de Carpenter, Halloween, qui a battu des records d’audience au niveau mondial, il était bien normal que de jeunes réalisateurs s’emparent du phénomène pour surfer sur la même vague terrifiante. Un certain Fred Walton fait ses premières armes derrière une caméra avec ce film beaucoup plus proche d’un thriller que d’une bande d’épouvante. Terreur sur la ligne démarre de façon très angoissante, sur un postulat de départ analogue à celui de Black Christmas, avec une menace par le biais du téléphone et jouant avec les nerfs d’une pauvre baby sitter totalement paniquée. Il faut reconnaitre que Walton a su construire un suspense réellement efficace dans les vingt premières minutes, avec un travail poussé sur le son, le bruitage, les sonneries de téléphone particulièrement stressantes, la musique très anxiogène et sur le fait que l’agresseur reste invisible, tout en étant tapi dans l’ombre. Ensuite, ça se complique: le récit vire à une enquête policière laborieuse, où le rythme faiblit nettement et les situations sont à peine dignes d’un téléfilm moyen. Dommage car jusque là, la mise en scène promettait beaucoup et annonçait une tension soutenue! Sans être ratée, cette seconde partie n’est clairement pas au niveau de son prologue réussi. L’ultime tiers redevient un peu plus accrocheur et ménage quelques séquences flippantes.
Au casting, pas de vedettes: Charles Durning, un habitué des seconds rôles, joue l’inspecteur de police décidé à traquer le psychopathe coûte que coûte, mais échoue à le rendre passionnant. Carol Kane, une jeune actrice talentueuse, qui n’a hélas pas eu la carrière qu’elle aurait mérité, incarne la victime innocente des agissements du demeuré, campé quant à lui par Tony Beckley, un chouia trop excessif dans son interprétation. Terreur sur la ligne annonce évidemment le harcèlement téléphonique de grands films d’horreur tels que Scream par exemple, sans parvenir tout à fait à créer un effroi durable. Fred Walton ne réalisa aucun autre long métrage marquant par la suite et sombrera dans des productions télévisuelles anodines.
ANNEE DE PRODUCTION 1979.