Peter Parker a 6 ans lorsqu’il est abandonné par ses parents et recueilli par son oncle et sa tante. A la recherche de travaux sur les croisements entre humains et animaux menés par son père, Peter est piqué par une araignée dans le laboratoire du docteur Connors. Son corps va alors subir une transformation et devient SpiderMan, un homme aux super pouvoirs, qu’il va utiliser pour jouer le rôle de justicier. De son côté, Connors s’est injecté du sang de lézard et vire criminel fou dangereux. L’affrontement entre les deux est désormais inévitable…
Plus de dix ans après la première adaptation cinématographique des Comics de Stan Lee et Steve Ditko par l’excellent Sam Raimi, une nouvelle franchise Marvel a mis en chantier un Spiderman, remis au goût du jour. Cette fois, le public visé est encore plus adolescent, et ce reboot regorge d’effets visuels plus pointus, du numérique en pagaille (mais c’est la mode et la demande va dans ce sens), le rythme soutenu du scénario conte la naissance de l’homme araignée, de la découverte de ses pouvoirs et de son idylle avec la jeune Gwen Stacy, une étudiante dont il tombe amoureux. Là où Raimi mettait l’accent sur le conflit mental du jeune homme qui luttait contre sa transformation, le réalisateur Marc Webb ici aux commandes préfère l’action pure, les effets spéciaux sont donc tout de suite mis en avant et frise même par moments la surenchère. Les trucages n’empêchent pas de s’attacher pour autant aux personnages, mais on a affaire au bon gros blockbuster américain type: c’est à dire fait pour en mettre plein la vue, quitte à laisser la réflexion de côté.
Pour réussir ce remake, le casting avait bien entendu son importance et de ce point de vue, le choix de Andrew Garfield pour incarner Spiderman a plutôt de la gueule. Le jeune acteur découvert en 2007 dans Boy A se sert très bien de son allure juvénile pour camper le super héros romantique presque timide, et sait aussi se faire convaincant dans les séquences d’action. Face à lui, la jolie Emma Stone, alors au début de sa carrière, endosse le rôle de la petite fiancée blonde et piquante avec beaucoup de charme. Quant au méchant, c’est l’anglais Rhys Ifans (le colocataire crado de Hugh Grant dans Notting Hill) qui s’en charge, et donne au méchant lézard humain dégoûtant une consistance intéressante. Cette relecture ne possède en soi rien de révolutionnaire, et Marc Webb se contente de filmer ce « teen movie » avec application, mais sans génie particulier. Mais en tant que divertissement estival, le contrat est rempli et une suite fut tournée deux ans plus tard. Sans surprises…
ANNEE DE PRODUCTION 2012.
