THE LOBSTER

Dans un futur hypothétique, être en couple est une règle absolue de la société. Toute personne célibataire est arrêtée, amenée dans un hôtel sécurisé où elle aura 45 jours pour trouver l’âme soeur. En cas d’échec, elle sera transformée en animal de son choix. David, la quarantaine, habite avec son frère qui est devenu un chien et il doit nouer une relation avec une personne qui aura les mêmes attributs que lui…

Après son très déroutant Canine, on savait que le réalisateur grec Yorgos Lanthimos avait un goût affirmé pour les histoires singulières et les projets plutôt bizarroïdes. Mais avec The Lobster, il place le curseur encore plus haut et encore plus loin. Imaginant une société totalitaire dans laquelle le célibat ne doit plus exister est en soi une idée brillante et très originale, Lanthimos dénonçant par là l’injonction absolue au bonheur, l’obligation de devoir tous et toutes mener sa vie à deux, sous peine de passer pour un être anormal, limite inhumain. D’ailleurs, son pitch pousse le bouchon jusqu’à inventer que les dits célibataires en échec de rencontre amoureuse devront se transformer en animaux!! Autant dire que pareille intrigue ne peut que décontenancer, et toute la première partie du film parvient à nous accrocher et nous convaincre que le récit, aussi délirant soit il, tient sur de bons rails. Les personnages semblent désincarnés, vus comme des objets d’expérimentation, ce qui crée évidemment des situations ubuesques et burlesques. Ensuite ça se gâte nettement… Le second gros morceau (plus d’une heure!) vire à la satire farfelue (mais plus drôle du tout), à la farce grotesque et outrée, et le scénario part dans tous les sens, perdu entre science fiction, fantastique, comédie cynique et drame fumeux.

L’ambition de départ tourne court et The Lobster devient alors un objet filmique prétentieux et abscons. Fatalement, la durée excessive de presque 2H aboutit à un ennui inévitable! Au milieu de cet imbroglio narratif, un casting de haute volée se voit bêtement sacrifié: Colin Farrell, Rachel Weisz, Olivia Colman, John C.Reily et Léa Seydoux. Leur jeu volontairement atone ou outrancier finit par nous décourager d’adhérer à cet univers vraiment trop barré. Lanthimos possède d’indéniables qualités d’auteur (il le prouvera avec son opus suivant, le malaisant Mise à mort du cerf sacré), mais ce Homard là n’est rien de moins qu’indigeste.

ANNEE DE PRODUCTION 2015.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Complètement perché (mais jusqu'au n'importe quoi!) cet opus de Lanthimos démarre sous de belles promesses très vite déçues. Etre original à tout prix c'est bien, mais là c'est raté! Dommage pour un tel casting!

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