TOXIC AFFAIR

Pénélope est une trentenaire esseulée, plaintive, et déboussolée. Rien ne s’arrange le jour où Georges, son amoureux, la quitte ne sachant plus comment la rendre heureuse. Cette rupture anéantit la jeune femme, ne trouvant pas un sens à sa vie, malgré les conseils de sa meilleure amie, de son psy, et de quelques rencontres… Elle entreprend alors une désintoxication amoureuse…

Entreprendre une comédie sur le thème rebattu du chagrin d’amour féminin a de quoi relativement séduire sur le papier. Philomène Esposito, réalisatrice d’un joli film Mina, a écrit son scénario en pensant à une actrice précise, Isabelle Adjani, pour son retour sur les écrans, quatre ans après la tornade Camille Claudel. Les deux femmes ont eu beau travailler de concert, le résultat final aboutit à un ratage regrettable. L’histoire de cette femme quittée par son homme et qui sombre dans la dévalorisation et le naufrage de l’abandon a beau être traitée avec distance et un brin de loufoquerie, les situations sont si lourdes et répétitives qu’il est assez difficile d’éclater de rire. Au début, bien sûr, on sourit devant le spectacle pathétique de cette jolie dépressive, et on suit ses multiples rencontres avec un certain intêret. Mais la mise en scène, d’une pauvreté abyssale, et le manque d’idées vraiment originales finissent par nous plonger dans un ennui inévitable.

Tout le film repose sur les solides épaules de son actrice, et Dieu sait qu’Adjani n’a pas son pareil pour captiver avec son jeu et son physique de rêve d’ordinaire. Ici, le problème c’est que faute d’un personnage nuancé, elle en fait elle même des caisses, pleurniche, éructe, se lamente et prend une voix de canard, rendant ses excès assez énervants. Sa méthode de désintoxication passe par un psy, incarné par Fabrice Luchini (qui, pour une fois, n’a presque aucun dialogue, ce qui était un défi!) et par l’aide de son amie Sophie, jouée par la pétulante Clémentine Célarié, pas mauvaise mais desservie par de piètres dialogues. Hormis quelques passages amusants (une scène avec Michel Blanc en suicidaire total), la grande majorité du film se noie, comme son héroïne, dans un océan de larmes et dans les lieux communs. Une comédie loupée dont on peut se dispenser.

ANNEE DE PRODUCTION 1993.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Comédie inepte et rarement drôle, Isabelle Adjani en fait trop pour sauver le projet.

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