AccueilCritiquesDrameUN THE AU SAHARA

UN THE AU SAHARA

En 1947, un couple d’américains, Kit et Port, partent pour l’Afrique à la recherche d’un second souffle à leur mariage un peu vacillant. Ils pensent qu’en traversant le désert du Sahara, ils retrouveront un peu de leur amour perdu. Mais le voyage ne va pas se dérouler sous les auspices les plus positifs…

Bernardo Bertolucci, rendu célèbre par Le Dernier Tango à Paris et par 1900  dans les années 70, s’empare du beau roman de Paul Bowles pour tenter une adaptation la plus fidèle possible. Le récit emmène ce jeune couple en crise dans le désert nord africain, au milieu des cendres d’une seconde guerre mondiale qui a laissé des traces terribles, il les montre plein d’illusions, confiant dans ce périple qui les attend, et cette histoire d’amour et d’aventures possède tous les ingrédients d’une fresque romanesque à gros budget. Pourtant, le scénario se joue des facilités et de la cohérence, n’indiquant pas clairement les intentions des personnages, ils se laissent porter par leur voyage et par leur vie, sans se douter de l’issue à venir. Bertolucci peine à ne pas tomber dans l’illustration du livre, et parvient assez rarement à en retrouver la profondeur. Car c’était un roman qui se ressentait, aux allures imprenables, il est donc d’autant plus compliqué de restituer pareil aspect à l’écran. Certes, on voit bien que Kit et Port se sont aimés, s’aiment sûrement encore mais qu’ils ne parviennent pas à conserver le bonheur qui fut le leur. Chacun trace sa route alors qu’ils restent cependant ensemble. Le réalisateur italien connait son métier, utilise sa caméra à des fins spectaculaires et son chef opérateur Vittorio Storaro nous gratifie d’images splendides. Le Sahara comme si on y était! Ce n’est pas là la seule qualité du film.

Les paysages africains, de toute beauté, participent à la réussite plastique indéniable, et la mise en scène ne manque pas d’ampleur. L’interprétation grandiose de John Malkovich, toujours aussi vénéneux et bourré d’un charme unique, envoûte par son seul regard. Quant à Debra Winger, elle est formidable en américaine déracinée, perdue dans l’immensité de ses désillusions et de ces décors semblant l’engloutir. La symbiose entre les deux ne peut être discuter. Hélas, le récit se dilue trop souvent dans des intentions confuses, et la dernière partie (en gros les ultimes 40 minutes) souffre de longueurs pesantes, faisant poindre un ennui certain. En conclusion, cette traversée vers l’inconnu (ou vers la mort) détient de beaux moments, à condition de ne pas avoir le mal du pays et de s’armer de patience.

ANNEE DE PRODUCTION 1990.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un scénario sommaire, mais des images sublimes et une mise en scène travaillée. Debra Winger irréprochable, Malkovich hypnotique. Dommage pour les longueurs.

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