VERDICT

André Léoni, un jeune homme, est accusé du viol et du meurtre d’une fille de son âge et son procès démarre à la Cour d’Assises de Lyon, présidé par Maitre Leguen, bientôt en retraite. La mère de Léoni, convaincue de l’innocence de son fils, fait kidnapper l’épouse de Leguen, une femme fragile et diabétique, afin de le forcer à obtenir l’acquittement en bout de course. Leguen, soumis à ce chantage, essaye de faire changer le cours du procès, à la surprise générale, partie civile et jurés compris…

Ancien avocat de formation, André Cayatte n’a pratiquement tourné que des films autour de la justice, des policiers solides où flics, avocats, juges et compagnie avaient toujours la primeur, ou bien des drames forts comme l’inoubliable Mourir d’Aimer. Avec Verdict, il plonge un haut magistrat de Cour d’Assises dans la tourmente et dans un « dilemme » cornélien: exercer son métier en niant la déontologie indispensable qu’elle lui exige ou bien mettre en danger de mort son épouse, retenue prisonnière par la mère d’un homme qu’il juge pour meurtre. Un scénario plutôt rocambolesque donc (dans la vraie vie disons que les faits ne seraient pas très crédibles) mais que Cayatte sert honorablement avec un certain sens du suspense et une tension dramatique convaincante. Filmant son intrigue dans un Lyon grisâtre et souvent nocturne et fort de son expérience dans le domaine juridique, Cayatte dépeint le système de l’intérieur, les rouages d’un procès en train de se jouer et les conséquences qui peuvent en découler (la peine de mort était encore applicable à cette époque), toutes les questions auxquelles sont confrontées les jurés et comment ils doivent appliquer leur « intime conviction ».

En pointant du doigt plus spécialement l’article 353 du code Pénal et souvent employé sans preuves formelles, l’auteur réalisateur nous fait presque plus un cours d’Histoire de justice qu’un simple récit fictionnel et l’enjeu semble très vite « couru d’avance » avec le chantage mis en place pour amener ce juge à trahir ses convictions. D’autant que le spectateur, lui, apprend rapidement que le jeune accusé est vraiment coupable. En définitive, la véritable plus value de Verdict réside dans son casting avec l’affrontement inédit et magistral de deux monstres sacrés: Jean Gabin (hyper crédible en magistrat) et Sophia Loren, à la quarantaine rayonnante. Cayatte les dirige sans faillir, laissant leur charisme commun remplir convenablement le contrat. Pour eux, on oublie les faiblesses ou du moins les facilités d’une histoire un peu incongrue et à l’issue forcément tragique.

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sans être un très grand film, un bon policier tenu convenablement par Cayatte sur un scénario "maladroit'. Gabin et Sophia Loren en sont les pièces les plus valables.

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