YANNICK

En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt carrément le spectacle pour reprendre la soirée en main et à sa sauce…

Prolifique comme personne en France, Quentin Dupieux en est arrivé à proposer jusqu’à deux films par an désormais et ce Yannick, totalement inattendu, tourné en quelques jours dans le plus grand secret, débarque sur nos écrans presque sans crier gare. Un peu à l’image de son « héros », le bien nommé du titre, n’hésitant pas à intervenir en plein spectacle pour marquer son mécontentement vis à vis du texte joué et se plaindre du temps qu’il lui fait perdre! Soyons clairs, ce pitch de départ est la meilleure idée du film. Ce nouveau délire de Dupieux devrait ensuite passer à l’offensive avec son humour absurde habituel, au lieu de ça le récit s’enlise, les blagues se font rare, le ton plus lourd et le personnage principal mène la « danse » avec sa manière de parler, son sans gêne, hélas sans nous amuser véritablement. Quand on se remémore sa capacité à surprendre et à créer de vrais rires (Mandibules et Incroyable mais vrai! comptent parmi ses deux récentes réussites), on peut légitimement se demander pourquoi une telle carence d’inventivité avec ce sujet là? Certes, ce huis clos virant aux situations grotesques fait bien sourire à deux ou trois reprises, mais globalement ce « film concept » tourne vite en rond. Heureusement, sa durée courte de 1H07 nous libère d’un ennui qui aurait pu être embarrassant sur une plus longue distance.

La contribution de Pio Marmaï et de Blanche Gardin, en comédiens excédés et médusés par l’irruption de ce spectateur tout droit venu de « casse couilles ville », appelle à notre indulgence, d’autant qu’ils sont assez doués. Raphaêl Quénard, le Yannick en question, a tout du trouble fête énervant et sa diction particulière sied relativement bien à la comédie. Quentin Dupieux entend à sa façon tirer à boulets rouges sur le mauvais théâtre de boulevard prenant souvent le public pour plus bête qu’il ne l’est, sans trop se mouiller non plus, puisqu’il rappelle que la « sacro sainte » subjectivité vaut pour tout type de divertissement. Il ne peut pas gagner à tous les coups et cette fois, sa « folie » et son originalité déçoivent. Mais là encore, c’est subjectif!

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sur une excellente idée de base, Dupieux ne parvient pas à maintenir le cap attendu avec la drôlerie qui lui est propre. De bons comédiens. Résultat décevant.

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