AccueilCritiquesDrameDUEL AU SOLEIL

DUEL AU SOLEIL

Après l’exécution de son père, Pearl, une jolie métisse, est recueillie par le clan Mc Canles. Elle se retrouve bientôt prise entre les feux amoureux des deux frères, Lewt et Jesse, fils de la famille et rivaux en tout.

Afin de réitérer le phénoménal succès d’Autant En Emporte le Vent et donner un rôle d’envergure à sa femme, l’actrice Jennifer Jones, le producteur David O’Selznick se lança dans la production de ce western appelé à devenir surtout une histoire d’amour passionnelle comme en réclamait tant le public américain. Duel Au Soleil bénéficie donc de gros moyens, d’un Technicolor flamboyant où les tons de rouge dominent (couleur de la passion évidemment), et à son bord le réalisateur King Vidor, dont on reconnait d’emblée les envolées lyriques et surtout son goût pour les amours délirantes et sadiques, en tout cas hors normes. La jeune héroïne, Pearl Chavez, petite squaw désireuse de devenir une fille droite et honnête, est tiraillée entre le raisonnable mais gentil Jesse et le turbulent et inconséquent Lewt. Deux frères, deux ambiances: l’un gendre idéal, l’autre bad boy! Vidor semble bien vite peu intéressé par l’aspect western de son récit et se concentre sur l’attirance irrésistible entre Pearl et Lewt, amants terribles, pris entre l’attraction et la répulsion. Leurs désirs et leurs pulsions vont « choisir » pour eux! Audacieux pour son époque dans une Amérique bien puritaine (ou qui prétend l’être), Duel Au Soleil manque certes d’harmonisation entre les épisodes purement historiques et les séquences intimes, d’où un sentiment de film un peu bancal. Il n’empêche que Vidor marche sur les traces du surréalisme qui a tant célébré l’amour fou et avec du sang, des larmes, des cris et même de la douleur, il suit la trajectoire fatale de son scénario jusqu’au-boutiste.

En petite métisse pleurant beaucoup et aimant à la folie, Jennifer Jones n’a pas vraiment la finesse du jeu d’une Vivien Leigh, en fait même souvent des caisses et cependant elle parvient à être touchante, presque instinctivement. A ses côtés, Joseph Cotten, qu’elle  croisera  aussi dans le très beau Portrait de Jennie, campe le bon frère introverti, tandis que Gregory Peck écope du caractériel et antipathique Lewt, dégageant une beauté animale époustouflante. Et avec son final tragique inoubliable, Duel au Soleil se range d’office dans la catégorie des drames absolus comme seul le grand cinéma est capable d’offrir. Beau à pleurer.

ANNEE DE PRODUCTION 1946.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Faux western, mais vrai grand film d'amour. Vidor exacerbe les passions destructrices entre Jennifer Jones et Gregory Peck, amants maudits à la vie à la mort.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Faux western, mais vrai grand film d'amour. Vidor exacerbe les passions destructrices entre Jennifer Jones et Gregory Peck, amants maudits à la vie à la mort. DUEL AU SOLEIL