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LA MINUTE DE VERITE

Couple en apparence idéal, le docteur Pierre Richard et sa femme Madeleine s’apprêtent à fêter leur dixième anniversaire de mariage. Mais le hasard conduit Pierre au chevet d’un jeune homme mourant et il découvre par le biais d’une photo que ce dernier est l’amant de sa femme depuis quelques années déjà. Le soir même, Madeleine lui fera alors le récit des circonstances l’ayant amené à le tromper…

La « Qualité Française » tant fustigée par Truffaut et ses comparses n’a pas délivré que des films sans âme ou inintéressants, bien au contraire! Pour preuve cette Minute de Vérité, orchestrée par Jean Delannoy, un réalisateur certes sans fulgurances mais capable de créer des oeuvres carrées et bien faites comme La Symphonie pastorale. La trame du scénario tourne autour de l’adultère et bien sûr c’est un thème rebattu dans les productions françaises de l’époque et ce n’est pas de ce côté ci qu’il faut relever les qualités du film. Le récit, raconté en flash backs, se penche sur le dilemme d’une épouse bourgeoise, tiraillée entre son mari médecin et un jeune peintre bohème sachant la séduire, et Delannoy tisse un joli portrait féminin avec une psychologie plutôt fine. Une réflexion aussi sur le mariage, son usure, ses coups de canifs dans « le contrat ». Les dialogues sont signés Henri Jeanson, un des meilleurs de sa discipline, et agrémentent avec talent une intrigue passablement déjà vue. Certes, la mise en scène ne prend aucun risque, restant sur une ligne droite inflexible, heureusement le duo d’acteurs emballe le tout par leur charisme et leur « passé » cinématographique.

En effet, Delannoy renoue le couple Gabin/Morgan, se retrouvant pour la troisième fois après Quai des Brumes et Remorques, et jouant là ces bourgeois en pleine crise conjugale. Gabin en impose comme toujours, n’ayant pas l’air de composer, naturel comme tout, et Michèle Morgan, belle à tomber, montre ses capacités de comédienne parfois un peu sous estimées. Entre eux, un jeune premier du nom de Daniel Gélin, incarne l’amant fougueux sans démériter. Cette joute amoureuse sous forme de trio sentimental délivre son lot d’ambiguité, de mensonges, de révélations et la Minute de Vérité s’avère au final pas si académique qu’elle en a l’air. A voir!

ANNEE DE PRODUCTION 1952.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Pas du tout négligeable ce drame de Jean Delannoy. Pas de génie dans la mise en scène, mais un scénario très bien dialogué et surtout Gabin et Morgan sortent le tout de l'anodin.

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