LA VAGUE

En Allemagne, de nos jours. Dans le cadre d’un atelier, un professeur de lycée propose à ses élèves une expérience visant à leur expliquer le fonctionnement d’un régime totalitaire. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature dont les conséquences vont s’avérer tragiques…

D’après une histoire hélas vraie racontée dans un livre de Todd Strasser devenu un classique de la littérature, La Vague soulève des questions d’actualité et met en garde contre les dangers de la résurgence de l’extrêmisme dans le monde entier. La question nazie, source de culpabilité ancrée chez une partie de la population allemande, ne représente pas pour d’autres le réel danger qu’elle a suscité, et pourtant comment évacuer l’Histoire? Le réalisateur Dennis Gansel décrit les mécanismes totalitaires à travers le cours d’un prof résolu à faire la démonstration implacable des dérives de l’autocratie et de ce point de vue, le film mérite notre attention et a le courage de dénoncer des faits qui pourraient complètement se reproduire. Mais par une mise en scène bien trop surlignée, des intentions appuyées et un propos hyper démonstratif, La Vague manque de subtilité, de progression crédible (comment imaginer qu’en 4 jours à peine, ces élèves basculent si vite dans l’idéologie aussi rigide, juste en s’habillant tous en blanc et en inventant un salut pour montrer leur appartenance au « groupe »?). La plupart des personnages tombent dans la caricature, comme si le « lavage de cerveau » avait fonctionné au point de leur retirer tout sens critique. Bien sûr, condensé ainsi sur un espace temps d’une semaine, le récit monte crescendo pour aboutir à une conclusion forcément dramatique et ce parti pris de Gansel ne déroge pas de sa trajectoire: radical jusqu’au bout!

Au niveau de leur jeu, les acteurs, en tête Jurgen Vogel, Frederick Lau ou Max Riemelt (tous inconnus chez nous) font ce qu’il faut pour rendre crédibles ce prof dépassé par son expérience et ses élèves aveuglés et désorientés. La Vague réussit tout de même à souligner qu’un individu seul peut être capable d’assoir un « pouvoir » (même factice) sur les esprits de jeunes facilement influençables et prévient à sa manière contre le retour du fascisme au premier plan. Enfin, malgré ses faiblesses et son schématisme, le film tend un miroir déplaisant à l’Allemagne et Gansel peut être salué pour cette audace là.

ANNEE DE PRODUCTION 2009

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un sujet passionnant et un propos courageux à traiter, même si Gansel verse dans le démonstratif. Bon casting et scènes choc.

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