L’ATTACHEMENT

Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante, partage soudainement et un peu malgré elle son quotidien avec son voisin de pallier, récemment veuf et père de deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache à cette famille d’adoption…

Réalisatrice discrète, mais bien ancrée dans le cinéma français depuis près de vingt ans et son premier film La Tête de Maman (sur la dépression d’une mère de famille), Carine Tardieu signe ce 7e opus et peut être un de ses plus aboutis. L’Attachement est le récit de destins croisés (et finalement unis), de reconstruction sentimentale et de familles recomposées. Après un début un peu sinistre où l’on redoute le mélo familial pesant, le scénario s’aère, s’ouvre à nous, laissant affleurer des émotions tout doucement mais sûrement! La délicatesse de la mise en scène alliée à un traitement pudique accompagnent cette histoire pleine de tendresse dans laquelle les enfants et leur regard candide sur le monde se mêlent au point de vue des adultes. Et chacun des personnages justement peut jouer sa partition, montrer ses fêlures, ouvrir ou pas son coeur, se dévoiler à l’autre. Sur des dialogues très écrits (et pas plombant pour autant), l’intime est scruté à la loupe à travers une ode sensible à la solidarité, à l’amour paternel et aux relations amoureuses naissantes. Le film, juste et simple à la fois, questionne sur la différence entre l’amour et l’attachement, sur le fait que bien souvent la vie a beaucoup plus d’imagination que nous et que tout ce qui advient n’est pas que le fruit de nos propres décisions. Construit au gré du « grandir » de Lucille, le nouveau né du départ, L’Attachement suit en même temps l’évolution des liens entre le papa veuf, la voisine célibataire, la nouvelle petite amie du dit papa, etc…

Carine Tardieu dirige son casting avec rigueur et tire le meilleur de chacun, comme par exemple Valéria Bruni Tedeschi, habituellement très énergique et fantasque, se révèle là plus sobre, dans une fragilité qu’on ne lui connaissait pas et elle irradie littéralement. Pio Marmaï incarne le père déboussolé, pris entre son deuil, sa culpabilité, ses responsabilités et élargit encore un peu plus son registre. Tous les autres aussi sont à applaudir: Vimala Pons, Raphaël Quenard, Catherine Mouchet et une étonnante Marie Christine Barrault, absente depuis longtemps des écrans. La réalisatrice de Du Vent dans mes mollets nous parle de l’humain avec tant d’authenticité que l’on sort de la salle très ému et conquis.

ANNEE DE PRODUCTION 2025.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Très belle réussite que ce 7e long métrage de Carine Tardieu, plus sensible que jamais dans sa description aigue de l'humain. Bruni Tedeschi, Marmaï, Pons, et les autres tous très au point!

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