A L’INTERIEUR

Depuis la mort tragique de son mari dans un accident de la route, Sarah vit recluse et malgré une mère omniprésente, c’est seule qu’elle désire passer le réveillon de Noël… Seule et enceinte de huit mois. Dans sa maison, tout est calme, jusqu’à qu’une mystérieuse femme sonne à sa porte. Une femme qui n’a qu’un but: lui arracher le bébé qu’elle porte en elle…

Peu après l’arrivée d’Alexandre Aja et son Haute Tension, l’émergence du cinéma gore bien de chez nous se confirma avec ce tout premier film du duo Julien Maury/Alexandre Bustillo. Deux férus de genre épouvante qui passent à la mise en scène pour donner vie A l’Intérieur. Faire peur et dégoûter semblent être leur devise bien affichée avec ce scénario (qui tient sur une feuille de cigarette) dans lequel une jeune femme enceinte jusqu’aux yeux est prise en chasse et attaquée chez elle par une cinglée totale. Tous les ingrédients habituels sont réunis: une maison isolée, de nuit, une victime fragilisée, un bourreau sans pitié et surtout du sang! A n’en plus pouvoir! On n’a même jamais été aussi loin dans le gore en France, avec une telle complaisance et une telle surenchère. Bien sûr, le film est construit autour du seul motif de ces meurtres en série, car oui quelques individus extérieurs (un ami, des flics, la mère) s’aventurent dans l’antre de l’horreur et tout finit en carnage. Maury et Bustillo recyclent tout ce qu’ils ont pu voir et aimé dans les classiques du genre et ne se privent pas pour montrer entrailles, coupures, éventration, exécution avec un plaisir sadique. Pour ceux qui aiment l’hémoglobine, A L’Intérieur décroche allégrement le graal dans ce domaine! La sauvagerie et le déferlement de violence ont entrainé une interdiction aux moins de 16 ans bien légitime, au vu du réalisme de certaines séquences.

Si la mise en scène ne manque pas d’idées, l’interprétation accuse de gros ratés, surtout dans les seconds rôles, presque tous assez mauvais (les débuts de Nicolas Duvauchelle et de Tahar Rahim, pas encore au point). Faisons aussi l’impasse sur les dialogues (certes pas cruciaux en soi) mais plutôt approximatifs. Alysson Paradis (soeur de Vanessa) trouve son premier rôle important à l’écran et s’en sort honorablement, le plus souvent souillée et  noyée dans un maquillage dégoulinant. L’excellente raison de se pencher sur ce film d’horreur quasi insoutenable reste la présence de Béatrice Dalle, toujours aussi barrée et déversant là une rage de tuer qui fait froid dans le dos. Pour elle, on « oublie » les faiblesses et on valide ce cauchemar visuel pour ce qu’il est.

ANNEE DE PRODUCTION 2007.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Galop d'essai pour le tandem Maury/Bustillo aux commandes de ce film d'horreur ultra gore (trop), scénarisé à la va vite et joué très inégalement. Béatrice Dalle campe une timbrée très crédible.

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