LA MALÉDICTION

Ambassadeur des États-Unis à Londres, Robert Thorn réalise que son fils de cinq ans, Damien, n’est autre que la réincarnation de l’Antéchrist.

Le thème de la possession dans le cinéma d’horreur a connu son apogée avec le film de Friedkin L’Exorciste en 1973. Pourtant il ne faudrait pas oublier qu’une autre œuvre a aussi marqué le genre seulement trois ans après avec La Malédiction, réalisée par Richard Donner, futur auteur de LArme Fatale. Par l’efficacité de sa mise en scène, Donner trouve un équilibre constant entre fantastique et réalisme pour conter cette histoire satanique, où il est question d’un enfant supposé être le fils du diable. Il installe doucement un climat anxiogène très fort, développant la psychologie de ses personnages comme on le voit rarement dans ce type de films. Des images fortes vous restent en mémoire pour longtemps ( les chiens enragés, la nounou possédée, la gouvernante inquiétante) et bien sûr au programme des morts violentes (pendaison, décapitation, etc…) créant une peur viscérale. Pas de surenchère dans l’horreur, Donner préférant distiller des élements lourdement significatifs, nous informant au fur et a mesure du danger représenté par ce gamin diabolique aux yeux si obsédants. Sur une musique signée Jerry Goldsmith véritablement flippante (le prologue avec les chants grégoriens prend de suite aux tripes), La Malédiction se démarque par sa capacité à traiter du démon de façon inhabituelle, notamment en s’inspirant de l’imagerie des Studios Hammer (gothique et baroque) et en gardant aussi un style classique pour plaire à un public non initié forcément  à l’horreur.

Même le casting détonne avec le couple Grégory Peck, immense star hollywoodienne jamais utilisé dans ce registre et Lee Remick, actrice révélée par Autopsie d’un meurtre de Otto Preminger, incarnant ces parents à la fois désemparés et horrifiés par ce fils qu’ils ont adopté sans savoir qu’il n’avait rien d’humain. Justement pour le rôle de Damien, le tout jeune acteur de 6 ans, Harvey Spencer, fait frissonner d’un simple regard et correspond en tous points à l’idée que l’on peut se faire d’une créature satanique, malgré sa bouille « adorable ». Sans atteindre les chiffres records de L’Exorciste, La Malédiction pérénnisa le fantastique à Hollywood et remplit les caisses avec un box office confortable, engendrant du coup une série de 4 films, tous relativement moyens. Près de cinquante ans après, il demeure une référence du genre.

ANNEE DE PRODUCTION 1976

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un excellent film d'horreur où le Diable 😈 habite un petit gamin à l'allure irréprochable. Réalisation de Donner inspirée. Musique géniale de Goldsmith. Gregory Peck dans un emploi singulier.

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