DARK WATER

Yoshimi vient de divorcer. Elle élève seule Iuko, sa fille de six ans, dans des conditions difficiles. Pour améliorer leur quotidien, elle décide d’emménager dans un appartement plus grand. Cependant, une fois sur place, les lieux se révèlent insalubres. Des bruits étranges retentissent à l’étage supérieur. Puis de curieuses fuites d’eau commencent à toucher la chambre de Yoshimi…

Chef de file du nouveau cinéma fantastique japonais, Hideo Nakata a franchi les frontières avec son fulgurant succès Ring et trouver sa place parmi les auteurs du cinéma de genre. Dark Water se situe davantage dans l’esprit d’une horreur « psychologique » avec cette histoire de maman fraichement divorcée et passablement déboussolée, tentant de rebâtir sa vie avec sa petite fille. Ce n’est qu’ensuite que les éléments extérieurs inhérents à leur nouvel habitat vont faire naitre un malaise intérieur et mettre en lumière la fragilité des personnages. Nakata dépeint un environnement malsain, lugubre, et cet immeuble dans lequel la mère et la fille s’installent n’inspire déjà pas confiance dès leur arrivée: de l’eau dont la provenance est inconnue envahit l’appartement, les couloirs, les suivant jusque dans l’ascenseur, comme si elles trimballaient un mauvais présage avec elles. Si le point de départ est prosaïque, l’intrigue dévie ensuite vers une épouvante plus « concrète » quand on sait qu’une fillette a disparu mystérieusement dans les environs et qu’un petit sac rouge lui appartenant se trouve à multiples reprises sur les lieux. Le cinéaste nippon manie son intrigue avec rigueur et poigne et comme dans Ring, les fantômes sont de la partie. Sous une pluie presque discontinue, les images laissent en nous un sentiment poisseux et désagréable, accentuant une certaine répugnance face à cette sombre histoire de famille éclatée par un divorce (dont on nous rappelle sans cesse combien il perturbe l’héroïne).

Star au Japon, l’actrice Hitomi Kuroki, non content d’être charmante, sait jouer la comédie et le prouve ici avec ce rôle de maman désemparée et luttant à la fois contre son ex mari, son passé tortueux et l’entité maléfique menaçant la sécurité de son enfant. Hideo Nakata a déclaré dans de nombreux entretiens que l’eau envahissante coulant en permanence symbolise les larmes de cette mère inconsolable d’avoir raté son mariage: une explication pour le moins « raccourcie », car le poids social terrifiant pesant sur les femmes au pays du Soleil Levant semble plutôt en être la cause. Malgré un dénouement assez « artificiel » et convenu, Dark Water garde en son sein une étrangeté telle qu’il fait désormais partie des classiques du cinéma d’horreur.

ANNEE DE PRODUCTION 2002.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

De l'horreur psychologique menée avec brio par Hideo Nakata, un maitre du genre au Japon. Poisseux et étrange, un film qui atteint sans mal l'effroi causé par l'opus précédent, Ring.

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